Le regard quotidien d’InfoBassin sur les films du Festival VO à Gujan
La lettre Info du Festival VO à Gujan, mise à jour au quotidien.
Cette Info-Lettre suit le déroulement du festival au cinéma Gérard Philipe à Gujan-Mestras, et est mise à jour régulièrement. N’hésitez pas à (re)venir la consulter …
25/03/16
Clôture du festival Version Originale :
La 6ème édition du festival Version originale s’est achevée ce vendredi. Tout au long de la semaine, les cinéphiles ont pu se délecter devant une sélection de films originaux produits dans le monde entier. Du soleil au grand froid, les spectateurs ont profité d’un voyage cinématographique de qualité.
Le public est venu nombreux, davantage encore que l’année dernière, pour s’offrir un moment d’évasion. Et pour ceux qui veulent continuer le voyage, rendez-vous au cinéma Gérard Philippe pour les Mardis de Version Originale, rencontre mensue-ille organisé par-a l’association Grand Angle.
InfoBassin a posé quelques questions à Jacqueline Clerfeuille, présidente de l’association Grand Angle, organisatrice du Festival VO :
IB – La cérémonie de clôture a-t-elle attirée particulièrement le public ?
JC – Oui, les spectateurs venus nombreux tout au long du festival, ont voulu terminer avec nous ce moment de fête. La présence de Mikhaël HERS, le réalisateur a été un moment important !
IB – Quel est le film qui a récolté le plus de » j’aime beaucoup » sur les cartons à remettre à la sortie de la salle?
JC – Le public a sélectionné trois films . 1/ No Land’s Song. 2/Tangerines( Mandarines). 3/A peine j’ouvre les Yeux
IB – Globalement, est-vous satisfaite du festival ?
JC – Ce festival a drainé beaucoup de spectateurs, chaque jour plus nombreux (30% de plus que l’an dernier). Il y a eu beaucoup d’échanges entre les gens, beaucoup de convivialité, c’était une vraie fête. On a besoin de la fête en ce moment, on a besoin de rêver ensemble, on a besoin de partager, il y a des tas de moyens de le faire et FVO l’a permis…
A suivre … en 2017 ! Mais les cinéphiles poursuivront leur parcours avec les Mardis de VO, ici, pendant l’année …
Mise à jour le 25/03
Résumé du Jeudi 24 Mars
Ce jeudi, l’équipe de Grand Angle fait le choix de projeter un documentaire No Land’s Song. Sara Najafi, jeune compositrice de Téhéran sera aidé de trois artistes françaises pour tenter de monter un concert en Iran où les chanteuses n’ont pas le droit d’exprimer leur art. La censure décrite dans le film interroge, révolte alors qu’une ode à la liberté se dégage de cette production.
Derrière la caméra, Ayat Najafi, le frère de Sara, prend un véritable engagement pour défendre la cause des femmes en Iran. Captivant et assumé, ce film rend hommage aux femmes tout en dénonçant un quotidien parfois absurde, qu’il parait important de souligner à l’heure actuelle.
Décidément, cette année, les femmes sont à l’honneur au festival !
A venir pour ce vendredi 25 mars, dernière journée du Festival…
La soirée de clôture approche…Avant la projection du dernier film, les cinéphiles pourront admirer à 18h, « Daddy cool » première réalisation de l’américaine de Maya Forbes.
Entre fous rires et crises de larmes, Cameron Stuart ne sait plus où donner de la tête. Diagnostiqué bipolaire, Cameron suit un traitement dans le but de reconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le cocon familial qu’ils forment avec leurs deux filles. Mais lorsque Maggie décide de quitter Boston pour partir à New-York reprendre ses études, la jeune femme n’a pas d’autre choix que de confier la garde de ses enfants à ce père pas tout à fait comme les autres…
Casting de haut vol dans cette production américaine (mais loin des blockbusters!) Cette comédie légère traite d’un sujet méconnu, la bipolarité mais le film ne tombe jamais dans le mélodrame.
Soirée de clotûre
Le festival touche à sa fin. L’ultime film sélectionné sera projeté à 21h. Le réalisateur, Mikhaël Hers sera présent. Il présentera son deuxième long-métrage « Ce sentiment de l’été ».
Au milieu de l’été, Sasha, 30 ans, décède soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence, entre Berlin, Paris et New York. Trois étés, trois villes, le temps de leur retour à la lumière, portés par le souvenir de celle qu’ils ont aimée.
Le réalisateur a écrit un long-métrage doté d’une grande sensibilité. Certes, le deuil est l’un des sujets principaux du film, néanmoins, le réalisateur ne sombre pas dans la tristesse. Le film n’a pas vocation à faire pleurer dans les chaumières mais à toucher le spectateur, et à lui faire ressentir une douce mélancolie, comme l’on en voit trop peu au cinéma.
Mise à jour 24/03
Résumé du Mercredi 23 Mars
Focus sur… Ciro Guerra :
Jeune réalisateur colombien, de 35 ans, Ciro Guerra a déjà trois longs-métrages à son actif.
Son second long-métrage, Les Voyages du Vent a été sélectionné au festival de Cannes, et cela faisait 11 ans que le prestigieux festival n’avait choisi un film colombien.
L’étreinte du serpent, troisième réalisation de ce cinéaste prometteur, est tournée en Amazonie, à noter que peu de tournages se produisent là-bas. Filmé en noir et blanc, ce film relève d’une esthétique particulière. Autre particularité de cette œuvre, le réalisateur a opté pour certains comédiens non-professionnels, donnant un réalisme bluffant à son histoire. Si son travail est loin des films grands public, il pourrait permettre à son créateur de traverser les frontières pour une plus ample reconnaissance.
A découvrir donc, une nouvelle pépite choisi par l’équipe de Grand Angle pour le plus grand plaisir des amateurs de cinéma à part.
A voir ce Jeudi
Encore deux films sélectionnés…
Avant-dernier jour du festival, mais encore une sélection de longs-métrages à déguster …
A 18h, No Land’s song, documentaire de l’iranienne Aya Najafi.
En Iran, depuis la révolution de 1979, les femmes n’ont plus le droit de chanter en public en tant que solistes. Une jeune compositrice, Sara Najafi, avec l’aide de trois artistes venues de France (Elise Caron, Jeanne Cherhal et Emel Mathlouthi), va braver censure et tabous pour tenter d’organiser un concert de chanteuses solo.
Plaidoyer en faveur des chanteuses censurées, cet hommage rendu restera l’un des moments passionnant du festival.
En soirée, à 21h, diffusion de Mekong Stories, seconde réalisation du vietnamien Phan Dang Di.
Saïgon, début des années 2000. Vu est apprenti photographe, Thang vit de petits trafics et Van rêve de devenir danseuse. Réunis par le tumulte de la ville, ils vont devoir affronter la réalité d’un pays en pleine mutation.
En compétition pour le festival international du film de Berlin, le long-métrage devrait permettre au réalisateur d’obtenir une popularité méritée.
Mis à jour le 23/03
Le résumé de Mardi 22 Mars
Après le succès de la soirée polar lors de la précédente édition, nombre de spectateurs sont revenus ce soir. A 18h, projection de La peau de Bax, suivi de film Les amitiés invisibles. La soirée se conclut sur un débat animé par Lionel Germain, chroniqueur à Sud ouest dimanche. En amont du premier long-métrage, rapide présentation du réalisateur, maître de l’absurde ayant déjà quelques œuvres à son actif.
La peau de Bax est en quelque sorte un huis clos. Une adaptation en pièce de théâtre serait judicieuse. L’intrigue est rapidement lancée, tout de suite le spectateur sait qu’il aura à faire à des personnages loufoques dans un polar d’humour noir. Peut-être se rappellera-t-il le cinoche des frères Cohen, version…néerlandaise !
A voir ce mercredi 23/03
Mercredi, journée des petits qui pourront assister au Charlot festival.
Projection d’un classique de Charlie Chaplin autour d’un ciné-goûter. Évidemment, les grands aussi seront conviés !
Les adultes ne seront pas en reste, à compter de 18h, diffusion de L’étreinte du serpent, film Colombien / Vénézuélien de Ciro Guerra.
Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cœur de la forêt Amazonienne au cours duquel, passé, présent et futur se confondent, et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus.
Filmé en noir et blanc, ce long-métrage se veut d’une esthétique travaillée. Le spectateur sera transporté au cœur d’une forêt hallucinante pour une aventure surprenante.
Pour ceux qui seront bien remis de leur précédent voyage, à 21h, projection d’Au-delà des montagnes, long-métrage chinois de Jia Zhang-Ke.
Chine, fin 1999. Tao, une jeune fille de Fenyang est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang et Lianzi. Zang, propriétaire d’une station-service, se destine à un avenir prometteur tandis que Liang travaille dans une mine de charbon. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils, Dollar. Sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l’Australie comme promesse d’une vie meilleure, les espoirs, les amours et les désillusions de ces personnages face à leur destin.
Le cinéaste livre une œuvre dramatique dans laquelle l’émotion pénétrera le spectateur.
Mis à jour le 22/03
Résumé du Lundi 21 et à voir ce mardi 22/03
Avait la diffusion de L’Idiot, Daria Tsukanova, Présidente de l’association slave à l’Université de Bordeaux 3, présente le travail du réalisateur et ses influences. Elle annonce que le film incitera à une réflexion sur le courage et le patriotisme, et propose un débat ouvert après la projection.
Le long-métrage a séduit les spectateurs. Le scénario paraît minimaliste mais il se révèle d’une totale profondeur. Admirablement filmée, cette intense histoire met le doigt sur l’individualisme, le courage et la corruption en Russie. Du point du vue technique, des plans en plongés et contre-plongées font la patte de ce jeune réalisateur.
A la sortie du film, le spectateur ne pourra s’empêcher de penser que le cinéma Russe se développe peu en Europe et c’est bien dommage…
Ce mardi, qu’iront voir les cinéphiles ?
Le festival Version originale c’est aussi les soirées à thème. Ce mardi, soirée polar animée par Hervé Le Corre (écrivain) et Lionel Germain (chroniqueur à Sud Ouest). L’Europe du Nord sera à l’honneur avec un film des Pays Bas et un autre Allemand.
A 18h, place au thriller néerlandais, La peau de Bax , 9ème film d’Alex Van Warmerdam.
Le matin de son anniversaire, Schneider, tueur à gages et père de famille dévoué, est missionné pour abattre Ramon Bax. Écrivain solitaire vivant au milieu des marécages, c’est une cible facile. Schneider accepte, il sera rentré pour dîner. Mais la tâche se révèle plus compliquée que prévue.
Subtil mélange d’humour et de suspens, ce long-métrage est tout simplement une réussite en matière d’humour noir. Les cinéphiles qui ont suivi la précédente cession du festival et qui ont aimé Refroidis se réjouiront devant ce long-métrage.
A 21h, Les amitiés invisibles, polar allemand, 6ème réalisation de Christoph Hochhausler.
Fabian est journaliste d’investigation dans un grand journal berlinois. Jeune, beau et arrogant il voit d’un mauvais œil arriver Nadja, la stagiaire que lui impose sa direction et à laquelle il confie une enquête à priori anodine. C’est pourtant là que débute un jeu dangereux dans lequel certains puissants ont décidé que Fabian aurait son rôle.
Sur fond d’enquête journalistique, ce brillant thriller politique tiendra la salle en haleine. Film noir, les Amitiés invisibles séduira les amateurs du genre.
Résumé du Dimanche 20 et à voir ce lundi 21/03
La pluie s’est abattue sur Gujan-Mestras mais n’a pas empêché les cinéphiles de sortir le bout de leur nez. Printemps du cinéma ou pas, le festival les a réuni cet après-midi, toute génération confondue. Dans la salle, des visages familiers et de nouveaux venus. Comme quoi, le cinéma indépendant conquiert à grand pas son public sur la Bassin d’Arcachon…
Pour démarrer cette session de films, l’équipe de Grand Angle a sélectionné un long-métrage islandais, « Béliers« . Récompensé au festival de Cannes, ce premier film du réalisateur Grimur Hakonarson se veut drôle et poétique. Le spectateur est plongé dans une vallée isolée, avec de rares habitants, dont deux frères qui ne s’adressent plus la parole, et leurs moutons. La beauté des paysages islandais n’a échappé à personne. Si le film dégage certaines notions d’isolement, la fraternité sera l’une des trames majeures de cette œuvre. Le cinéaste aura convaincu les spectateurs rêvant d’un peu d’évasion.
Quels films nous attendent lundi ?
Quoi de mieux pour bien débuter la semaine qu’un film d’exception ?
A 18h, le festival vous emmènera au Guatemala avec « Ixcanul », premier film de Jaime Bustamante.
Maria, jeune Maya de 17 ans, vit avec ses parents dans une plantation de café sur les flancs d’un volcan, au Guatemala. Elle voudrait échapper à son destin, au mariage arrangé qui l’attend. La grande ville dont elle rêve va lui sauver la vie. Mais à quel prix…
La force du film réside dans la capacité du réalisateur à rendre ses personnages attachants dans une atmosphère mystique.
A 21h, changement de cap et direction la Russie avec « L’idiot ! », long-métrage de Yuri Bykov.
Dima est un jeune plombier qui doit gérer les canalisations des logements sociaux d’un quartier d’une petite ville de Russie. Un soir, lors d’une inspection de routine, il découvre une énorme fissure qui court le long des façades de l’immeuble. Selon ses calculs, le bâtiment est sur le point de s’effondrer et d’ensevelir les 800 locataires qui y vivent. Une course contre la montre va s’engager…
Véritable métaphore visant à critiquer la corruption en Russie, l’originalité du scénario et le talent des acteurs seront les atouts de cette œuvre unique.
Résumé du Samedi 19 et à voir ce Dimanche 20/03
Cette matinée était dédiée aux courts-métrages. Trop discrètes dans le monde des amoureux du grand écran, ces petites productions sont de bons tremplins pour les réalisateurs plus ou moins expérimentés. Elles permettent également d’offrir une vision différente du scénario. Force est de constater qu’il devra aller droit au but. Le spectateur ne voudra pas en rater une miette.
La présidente de Grand Angle a annoncé qu’elle souhaite se battre pour que ces minis films soient diffusés en amont des longs-métrages proposés sur le Bassin. Quoi de mieux qu’une petite production de quelques minutes, visant à nourrir l’intellect et les sentiments pour remplacer ou compléter les bandes-annonces que le cinéphile averti connaît par cœur ?
Ce matin donc, cinq courts ont été proposés aux spectateurs.
- « Sous tes doigts » de M-C Courtes : film d’animation dans lequel grâce et comédie se mélangent pour offrir un hommage aux femmes.
- « Engrenages » de S.Chesnel, L.Mercier, E.Gaulupeau et F.Rosier : Rythme effréné pour cette production de quelques minutes qui donne l’impression de quelques secondes.
- « For socks sake » de C. Vogele : Film d’animation également, drôle, léger et inventif.
- « Chaud lapin » de A.Magaud : Un scénario somme toute un peu attendu mais une technique maîtrisée et un soucis du détail qui frôle la perfection visuelle.
- « Maman(s) » de M.Ducouré : Un vif fragment de la vie d’une enfant, qui sera bouleversée par l’arrivée d’une seconde maman. Une fois de plus la place de la femme est au centre de l’intrigue. Le thème de la polygamie est habillement traité, la direction est maîtrisée par une jeune réalisatrice qui fait déjà ses preuves.
Un dénominateur commun aux quatre premières productions, l’absence de paroles, laissant place à la force et la beauté des images.
Après la projection, la réalisatrice de Maman(s), Maïmouna Ducouré fait part de son expérience : Comment elle est parvenue à convaincre les producteurs à s’engager sur ce projet. Comment la thématique de la polygamie, sujet universel pour elle, est dénoncée à travers la souffrance des protagonistes. Elle a prononcé quelques mots également sur la petite fille, actrice principale, qui a trouvé sa future carrière grâce à ce tournage.
Et demain Dimanche, qu’est-ce qu’on va voir ?
L’après midi débutera à 15h30 avec le film islandais, « Béliers » de Grimur Hakonarson.
Le film est présenté à Un Certain Regard au Festival de Cannes 2015Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs béliers.
L’Islande est connue par le grand froid qui la caractérise et par leurs musiciens uniques en leur genre. Mais en matière de cinéma quelques titres devraient parler aux amateurs. Everest, Contrebande … et non il ne s’agit pas des blockbusters américains mais bien des longs-métrages islandais. Le réalisateur Baltasar Kormakur fait parti des cinéastes islandais à traverser les frontières.
Espérons qu’il en sera de même pour Grimur Hakonarson qui signe une œuvre drôle et émouvante, tout en justesse mettant également à l’honneur les paysages islandais grâce à une véritable photographie d’esthète.
A 18h, direction la Colombie avec la diffusion de « La Terre et l’ombre » de César Augusto Acevedo.
Le film est présenté à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2015.Alfonso est un vieux paysan qui revient au pays pour se porter au chevet de son fils malade. Il retrouve son ancienne maison, où vivent encore celle qui fut sa femme, sa belle-fille et son petit-fils. Il découvre un paysage apocalyptique. Le foyer est cerné par d’immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. 17 ans après avoir abandonné les siens, Alfonso va tenter de retrouver sa place et de sauver sa famille.
Ce film social et personnel, ébloui par la maitrise du réalisateur à filmer l’humain dans un décor austère sublimé par des comédiens souvent non professionnels.
Ce dimanche se terminera avec « Les délices de Tokyo » (Japon, France, Allemagne) 10ème réalisation de Naomi Kawase.
Les dorayakis sont des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits, « AN ».Tokue, une femme de 70 ans, va tenter de convaincre Sentaro, le vendeur de dorayakis, de l’embaucher. Tokue a le secret d’une pâte exquise et la petite échoppe devient un endroit incontournable…
Jolie production, ce film transportera le spectateur. Loin des thrillers, mangas autres films d’anticipations japonais auxquels les amateurs de ciné sont habitués, ce long-métrage dégage une douceur et une subtile grâce… film à dévorer sans modération.
Bon films !
19/03/16
6ème édition du Festival Version Originale. Cette année, les membres de l’association Grand Angle, présidée par Jacqueline Clerfeuille, mettent à l’honneur les jeunes réalisateurs. Une fois de plus, nombres de pays seront représentés, avec leur sensibilité, leur engagement et leur originalité. Les cinéphiles avertis pourront se délecter de cette sélection soignée. Le jeune public ne sera pas en reste, les plus petits pourront affûter leur culture cinématographique via les séances scolaires mise en place par Grand Angle.
Infobassin suivra le festival au jour le jour, et tiendra les lecteurs informés du déroulement de la semaine.
Découvrez le cinéma comme vous l’avez rarement vu sur la Bassin d’Arcachon et offrez-vous un peu de voyage à travers 28 films sélectionnés avec goût…
Vendredi 18 Mars : Soirée d’ouverture
Salle pleine, des spectateurs sont debout pendant les discours d’ouverture. Apres les rrmerciements de MHDE pour cette nouvelle édition, la présidente, Jacqueline Clerfeuille présente le festival, et se réjouit de la liberté de choix de ses collaborateurs pour cette nouvelle édition. Dans ce lieu de partage et de culture, elle raconte sa rencontre avec celle qui sera la marraine de cette édition : Leyla Bouzid.
La réalisatrice de 31 ans, d’origine tunisienne, explique les tenants et aboutissants de son premier film « A peine j’ouvre les yeux ».
La jeune Baya Madhaffar, protagoniste principale joue et chante pour la première fois. Il en sera de même pour les figurants, véritables acteurs de la vie à Tunis.
La place de la musique est importante, le live musical est une rare prouesse cinématog
raphique que le spectateur appréciera à sa juste valeure. Leyla Bouzid justifie le surprenant choix de la oud, un instrument à cordes inedit dans un groupe de rock, par un souvenir d’une rencontre avec un musicien.
Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah 18 ans passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d¹un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits.
Ce petit bijou justement récompensé, hymne à la jeunesse tunisienne et à son envie de liberté s’inscrit dans un contexte actuel donnant vie à un cinéma engagé et contemporain. La question de la place de la femme dans la société tunisienne est traitée avec subtilité dans ce premier film intimiste. La musique prend une place importante, laissant comprendre au spectateur l’envie de révolte sous-jacente. Cette jeunesse dépeinte avec humilité et crédibilité sera l’un des atouts de cette première œuvre réussie. Le festival débute sur les chapeaux de roue !
Samedi 19/03
La journée commencera à 11h avant le matin des courts. 4 courts-métrages seront diffusés, en partenariat avec l’association des Cinémas de proximité en Aquitaine ( Acpa). Avis aux amateurs de cinéma indépendant, la réalisatrice Maïmouna Doucouré sera présente à cette occasion pour présenter sa réalisation, « Mamans ». Née en France de parents sénégalais, la jeune femme de 30 ans milite pour un cinéma engagé, elle souhaite donner la parole aux minorités noires françaises sous-représentées dans le cinéma actuel. Suite aux courts-métrages, un apéro jazz est prévu en attendant l’après midi cinéphile…
Dès 15h30, projection de « Victoria », quatrième long-métrage du réalisateur allemand Sebastian Schipper.
5h42. Berlin. Sortie de boîte de nuit, Victoria, espagnole fraîchement débarquée, rencontre Sonne et son groupe de potes. Emportée par la fête et l’alcool, elle décide de les suivre dans leur virée nocturne. Elle réalise soudain que la soirée est en train de sérieusement déraper…
Véritable prouesse visuelle, le film tient en seul plan, plongeant ainsi le spectateur au cœur d’un Berlin nocturne peu rassurant. Ce thriller haletant devra satisfaire les amateurs de cinoche captivant et à suspens..
A 18h, « Sicario », septième réalisation de Denis Villeneuve sera projeté.
La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l’équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.
Le réalisateur signe un polar musclé, en tête d’affiche Benicio Del Toro et Emily Blunt. Loin du bouleversant Incendies et de l’angoissant Prisonniers, ce long-métrage prouve une fois de plus le talant de ce réalisateur à s’essayer à divers types de cinémas.
Pour clore la soirée, à 21h, « Mandarines », long-métrage Estonien / Géorgien de Zaza Urushadze sera diffusé.
En 1990, la guerre fait rage en Abkhazie. Un village ne compte comme seuls habitants qu’un vieil homme, Ivo, et un producteur de mandarines, Markus, – tous deux d’origine estonienne – qui refuse de quitter sa plantation alors que les fruits sont presque mûrs. Le conflit est de plus en plus proche mais Ivo décide de venir en aide à Akhmed, un Caucasien blessé, et le cache chez lui. Markus, à son tour, découvre un Géorgien laissé pour mort sur le champ de bataille. Il l’emmène lui aussi chez Ivo. Deux combattants de camps opposés se retrouvent alors sous le même toit…
Nommé pour le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère et à L’Oscar du meilleur film en langue étrangère, cette œuvre atypique et profondément humaine fera partie des œuvres de ce festival dénichées avec goût…
IB
C’est Gratuit