Vies à vies : Un livre, un regard croisé entre le Bassin et … le Japon !

L’ostréiculture : un pont entre le Bassin et la Baie de Kesennuma, bâti par Corinne Bret


29/07/16


vies a viesLe pari était osé. Et le livre peut paraitre déroutant au premier abord. Coté pile : le Bassin. Côté face : Kesennuma.

Deux faces d’une même pièce la sauvegarde de la nature, ici et là bas. A travers le regard de Corinne Bret, ancienne correspondante de Libération à Tokyo, sur des femmes, et des hommes, des paysages d’une baie si lointaine pour nous, et un regard japonais sur le bassin.

Des cultures très différentes, amis des qualités humaines semblables et remarquables. D’un coté comme de l’autre, le sentiment bien compris que l’ostréiculture ne pourra survivre que dans un milieu naturel sain, non pollué. Les gens d’ici n’ont pas oublié qu’il n’y a pas si longtemps, en 1970, les huitres japonaises de Miyagi avaient permis de sauver l’ostréiculture du Bassin.

Ici et là-bas, des personnages, plus que des personnes, s’engagent concrètement pour préserver une qualité de vie.


Galerie de portrait. Culture. Vie quotidienne

Corinne Bret en a fait une galerie qui sonne juste, vrai. Au Japon, elle nous raconte aussi la vision d’une libellule de Motoaki Kato sur le tsunami meurtrier, la nécessité de bâtir différemment les villes, une école primaire d’Oshima, les vertus du Wakame, cette algue calorique, riche en fibres. Et la difference entre l’huitre du bassin et la giga, l’huitre japonaise vendue majoritairement décortiquée pour être cuisinée.

Sur le Bassin, l’auteur a croisé la route des hippocampes avec l’asso APSH33, de Catherine Roux, ostréicultrice au Mimbeau, qui avoue: « C’est un métier difficile, mais c’est aussi la condition pour rester libre, ici avec la proximité de l’eau au quotidien, un horizon infini... » On comprendra pourquoi Michel Villetorte bataille pour recréer un élevages d’anguilles en liberté ici dans les prés salés. Pourquoi l’incontournable Benoit Bartherotte s’est battu pour sa digue  pendant 30 ans et quelles sont ses affinités avec le japon. Pourquoi les infatigables Françoise Branger, de Bassin d’Arcachon Ecologie ou Anne Aurélie Raymond veulent préserver la fôret. Comment Stéphane Basso (Bassin en transition) bouge les lignes pour des solutions alternatives.


La présentation tête-bêche du bouquin déroute un peu, pour ce livre entièrement bilingue français-japonais. Les photos de Kesennuma sont de Masayuki Kato, celles du Bassin d’Arcachon de Marion Bastien


C’est un beau livre, richement documenté, avec de magnifiques photos, qu’on vous conseille, pour vous, et si possible, en lecture avec vos (petits) enfants, pour des heures de discussions derrière…


IB Pratic : Vies à Vies / 重なる水平線 de Corinne Bret, Format 21 x 25, 80 pages, bilingue français-japonais, 15 €. En vente en librairie, ou en achat direct – afin de permettre l’envoi d’ouvrages aux zones toujours sinistrées. Renseignements à 2b.arc.kes@gmail.com

On peut aussi le commander ici.


Dédicace

L’auteur rencontrera le public pour échanger ou pour une dédicace au magasin Intermarché d’Andernos ce samedi 30  juillet de 9 à 13 h et lundi 1er aout de 17 à 20h 


portrait MichelMichel Lenoir


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