Souvenirs d’en F(r)ance : « Les Mystères de l’Ouest »
Ces objets ou moments qui vous ont marqué… (par Patrice Vergès)
19/11/17
Souvenirs d’en F(r)ance : La série TV « Les mystères de l’Ouest »
Que nous ayons 30 ou 50 ans, nous avons tous au fond de notre mémoire les premières notes de la musique du générique du feuilleton américain » Les Mystères de l’Ouest » qui est passé et repassé des dizaines et dizaines de fois sur toutes les chaînes de télévision depuis prés de 50 ans.
Diffusée pour la première fois en 1967 sur une chaîne Française (Antenne 2) encore en noir et blanc, par son caractère original, cette série connut un énorme succès puisque plus d’une centaine d’épisodes furent tournés entre 1965 et 1969.
C’était un étonnant cocktail entre la comédie, le western, le fantastique et le policier. Chaque épisode de 50 mn se déroulait principalement la nuit en donnant le titre à ce dernier. Le premier en 1964 était » la Nuit des ténèbres’ et l’ultime 104eme en 1969 était appelé « La nuit de l’épidémie ».
Des agents du gouvernement très … spéciaux.
L’action se passait à la fin du 19eme siècle. James T West et Artémus Gordon, deux agents secrets du gouvernement américain vivaient à bord d’un luxueux train privé dont une voiture était transformée en salon. Ils affrontaient de dangereux ennemis mettant en cause la démocratie américaine souvent à la demande du président lui-même.
Pour y arriver, les deux agents secrets usaient de méthodes pas très orthodoxes. Chacun dans sa spécialité. James West, interprété par le beau Robert Conrad, était le sportif, le cascadeur, le cogneur. Toujours vêtu d’une courte veste et d’un pantalon-fuseau moulant (pour grandir sa silhouette car il ne mesurait que 1,67 m), il usait de méthodes de combat futuristes pour l’époque en utilisant des gadgets qui n’existaient pas encore inventés par son comparse Artémus Gordon.
Interprété par Ross Martin, Gordon était l’intellectuel utilisant souvent des déguisements pour confondre le coupable en allant jusqu’à s’habiller en femme. Ce qui souleva plus tard quelques questions sur la sexualité des deux agents qui vivaient ensemble…. Les mêmes certainement qui avaient trouvé équivoque l’amitié entre Ben Hur et Messala !
Le diabolique docteur Loveless
Comme Sherlock Homes, leur adversaire récurrent n’était pas le professeur Moriarti mais un nain, le diabolique docteur Miguelo Loveless. Les français ne découvrirent la série qu’en couleur dans les années 70 lorsque celle-ci se démocratisa. Excepté la première saison de 1964, elle fut tournée en couleurs malgré les scènes se passant souvent de nuit.
Chaque feuilleton faisait appel à une « guest star », comme on dit aujourd’hui, c’est à dire une vraie vedette du grand écran. Ainsi peu avant son décès, on vit Boris Karloff (Frankestein), Samy Davis junior, Leslie Nielsen, Ida Lupino et beaucoup d’autres vedettes de l’époque.
Les acteurs de la série
Las, l’acteur nain le britannique Michel Duun qui jouait le méchant docteur Loveless disparut très jeune à seulement 38 ans en 1973, époque où la série cartonnait le samedi après-midi sur TF1.
Ross Martin fut emporté par une crise cardiaque en 1981 à 61 ans.
Seul survécut Robert Conrad qui enchaîna quelques années plus tard sur une autre série à succès « Les têtes brulées » tournée de de 1976 à 1978 où il interpréta le fameux rôle de l’aviateur Pappy Boyington, héros de la guerre du Pacifique.
Au chapitre du succès de cette série, il ne faut pas oublier Richard Markowitz qui signa sa musique inoubliable dont les premières notes restent dans la tête. Auteur de nombreux génériques de télévision, on lui doit aussi le célèbre et envoutant leitmotiv sonore » Les envahisseurs «
Un long-métrage mal adapté
En 1999, un long métrage fut extrapolé de la série sous le nom original de la série aux USA » the Wild wild West » avec Will Smith dans le rôle titre. On ne fit même pas appel en forme de clin d’œil dans un rôle de « guest » à Robert Conrad (alors âgé de 64 ans) ce qui fut une grosse maladresse vis à vis des fans de la série.
Il ne perdit rien car ce film était particulièrement raté…
Pour nos lecteurs nostalgiques, voici un épisode à revoir ici : « La nuit des traquenards ».
Patrice Vergès Journaliste, romancier (page FB ici)
(Illustrations : Copie écran Archives et documentation Patrice Vergès)
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