L’Esprit Bassin va envouter le touriste (pour qu’il revienne …)
10/02/15
Arcachon
L’esprit Bassin irradie les 6èmes Rencontres du Tourisme
L’Esprit Bassin flotte au-dessus des maires …
Dans le théâtre de l’Olympia à Arcachon, 700 acteurs du Tourisme du Bassin étaient invités ce jeudi 5 février par le Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA) à une matinée de réflexion sur le thème « La Relation client ». En clair : Comment donner envie aux gens de venir sur le Bassin, mais surtout, d’y revenir.
Car si le Bassin est un paradis (un peu, chauvin, IB …), il n’est pas le seul sur la planète bleue. Et il ne suffit plus désormais d’attendre le client pour faire tourner une entreprise liée au tourisme. L’environnement est devenu très concurrentiel.
Et pour bien expliquer la problématique sur le bassin, Isabelle Hecquet-Galinier, Directrice de la communication SIBA, en charge de l’organisation de la manifestation, avait invité quelques pointures dans leurs secteurs respectifs.
Développer une stratégie de Marque
Alexandre Dubarry, auteur de l’Enchantement du client (2012, Zen Business), Gregory Guzzo, consultant et directeur de l’Office de Tourisme de Val Thorens, Maria de Vos de la Grande dune du Pilat, Nicolas Martin de l’Office de Tourisme de Bordeaux, Alain Vivien, Directeur d’Arcachon Expansion, Pascale Lassus Portarieu, directrice de l’OT Lège – Cap Ferret, Pierre Eloy, directeur de l’agence Touristic, spécialiste de l’e-tourisme, Marc Arthur Gauthey, observateur du net, spécialisé sur la consommation collaborative … Leur mission était simple mais ardue : convaincre les belliqueux gaulois de Lège à Arcachon, que pour réussir le tourisme de demain, il faudrait s’unir autour d’une bannière dénommée Bassin d’Arcachon, marque fédératrice à décliner sur tous les supports, travailler sur un socle de valeurs communes. Et aussi, prendre en compte le tourisme par internet, et l’importance des réseaux sociaux.
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La consigne répétée toute la matinée était : il faut enchanter le client. Les atouts du Bassin sont nombreux et indéniables, mais insuffisants pour capter un nouveau public. Alain Vivien et Nicolas Martin étaient là pour expliquer la nécessité d’un rapprochement, une coordination pour conjuguer les potentiels des Offices de tourisme d’Arcachon, de Bordeaux métropole et de St Emilion. Bordeaux est une locomotive, connue dans le monde entier, car son nom est lié aux (bons) vins, passeport universel s’il en est. St Emilion et le Bassin d’Arcachon, sont les wagons qui apportent une authenticité, une qualité de vie, ce fameux « vivre à la française » que le monde entier nous envie (ou presque).
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Cet axe du bonheur triangulaire devrait nous permettre de voir débarquer quelques bus de touristes de l’empire du milieu sourire aux lèvres et Nikon en bandoulière. Les échanges promettent d’être folkloriques les premiers temps avec ces nouveaux venus … Plutôt que d’aborder les menus dans un anglais approximatif, IB suggère aux restaurateurs d’apprendre à dessiner le pictogramme de l’huître 蚝 et de s’initier à la prononciation de 想要喝点什么？(Qu’est ce que vous voulez boire?). C’est beaucoup plus classe, et cela impressionnera favorablement le client qui le dira à ses amis, qui viendront de plus en plus nombreux … C’est le début d’une nouvelle ère prospère qui s’ouvre aux sinophiles !
Vendre l’Esprit Bassin
Plus sérieusement, tous les experts sont montés au créneau pour souligner la nécessité de proposer aux touristes des prestations de qualité en harmonie avec le style Esprit Bassin. Il faudra apprendra à certains grincheux la notion d’accueil souriant, d’aide spontanée à l’estrangey, et ne pas se moquer quand il confond une plate et une pinasse (c’est déjà bien d’avoir deux mots de vocabulaire pays).
Et surtout être solidaires entre mairies, entre hôteliers, entre restaurateurs, entre professionnels. Car un client bien reçu à La Teste, voudra peut-être aller visiter la Presqu’Ile. Mais s’il est mal reçu à Andernos, ou dans n’importe quel autre endroit, il n’aura pas envie de revenir sur le Bassin. Il ira à Biarritz ou ailleurs. Dans ce cas, tous les professionnels du Bassin sont perdants.
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Pour les aider sur la voie de l’excellence, le SIBA leur a fourni des outils : Un guide très bien conçu, clair et concis, intitulé « l’ABC du Bassin » avec les bons plans et astuces dans chaque ville, Le « Guide Touristique du Bassin d’Arcachon 2015 (les vraies vacances) », et un troisième document concernant « Les découvertes maritimes ».
Le SIBA travaille aussi à la création d’une centrale de gestion des disponibilités hôtelières (mais pas de reservation), et va augmenter le nombre de bornes WIFI gratuites (de 50 à 75).
Mettre en commun des données
Grégory Guzzo, au SIBA, le 5 février après-midi.
Lors de cette conférence, l’assistance a été impressionnée par l’énergie et la redoutable efficacité du jeune directeur de l’Office du Tourisme de Val Thorens. Grégory Guzzo, a expliqué comment il a organisé ses services et mis en œuvre des instruments pour arriver à 85% d’occupation de la station sur l’année. Il est parti d’une base de données de 80.000 visiteurs pour la transformer à 500.000 clients. En les fidélisant, en décortiquant leurs attentes, en ciblant les offres, en devançant leurs désirs. Val Thorens a gagné le 1er prix mondial dans sa catégorie.
Pour le SIBA, l’objectif serait donc de mettre en commun des données de chaque professionnel, pour qu’elles bénéficient à tous, dans une synergie positive, dans un cadre bien défini (et dans le respect des règles de la CNIL).
Capitaliser l’émotion
Il faudra donc s’appuyer sur ces données pour créer du désir à partir des atouts, des joyaux du Bassin : la Dune, le Mimbeau, le Banc d’Arguin, l’Ile aux Oiseaux, les fôrets, l’océan, les prés salés, la gastronomie, et surtout l’authenticité.
Car si la ville d’Arcachon reste par son nom, son histoire et son architecture, sans doute la plus connue, les trésors simples, vrais, qui composent l’esprit Bassin sont aussi à chercher ailleurs.
Comment peut se traduire l’esprit bassin dans un camping ?
En marge de la conférence du SIBA, InfoBassin a demandé à Jean-Marie Ducamin, Président de l’Association des Campings du Bassin d’Arcachon, comment concrétiser l’esprit bassin, dans ce type d’établissement ?
J.M.D. : » L’esprit Bassin, c’est individualiser l’accueil, et ensuite, en fonction des souhaits, proposer à chacun l’image du bassin qui lui convient. Le SIBA a mis à notre disposition des outils performants, guides, cartes et applications , qui offrent une grande diversité de plaisirs, de loisirs, de visites, de saveurs, des richesses locales naturelles et traditionnelles à consommer sans modération. »…/… « Les vraies vacances en camping sur le Bassin, c’est retrouver des valeurs communes de convivialité, de partage, en famille, entre amis. C’est aussi choisir la nature et le grand air, souvent une vie plus simple. Les vraies vacances en camping, c’est le plein d’émotions, le retour au plaisir de l’enfance, peut-être les premiers émois, en tout cas le mélange des générations, sans aucun doute de belles rencontres. C’est que du bonheur ! »
Bref à chacun son style de vacances, ses émotions. Partout, autour du Bassin, l’espace invite lâcher prise, à fusionner avec les éléments : l’eau du Bassin, des ruisseaux, de l’Océan, l’air iodé, la terre sablonneuse, le soleil.
Les professionnels ont été invités à s’épauler mutuellement pour que le client capitalise les émotions. Et rentre chez lui en reprenant le slogan du SIBA :
Le Bassin d’Arcachon : The real holidays, Die warhen ferien, Vacaciones de verda, 真正的节日, … Les vraies vacances (ou, c’est selon, les vacances vraies …)
Michel Lenoir
Merci @Infobassin pour vos articles.. comptes rendus traités avec détails et ce qui ne nuit en rien humour.
En l’occurrence ici, nos élus ayant accepté le C.O.S me semblent avoir les « yeux plus gros que le ventre » .. Ils misent sur le tourisme de masse.. adieu l’image bucolique tant invoquée de notre beau Bassin!-prétexte à slogans publicitaires-
Les communes y sont en déficit budgétaire mais celà n’a aucune répercussion positive sur leurs stratégies .. Qui pourra se payer l’essentiel d’une vie de résident permanent dans quelques années? Qui va payer les infrastructures (voieries urbaines, Elimination des Déchets, Cablages, Canalisations et Adduction à l’eau..etc..?) Les constructions résidentielles « fleurissent ».. d’autres déjà sont en prévision alors que les grands travaux en cours n’en prévoient pas les conséquences.. Par contre il y a un budget -sans doute conséquent- pour booster le chiffre d’affaires du tourisme..
Séduire c’est bien !
Pour autant, mettre la charrue avant les bœufs est un mal bien Français …voir le commentaire
précédent que je partage totalement.
@DECHICOURT: « un mal bien Français »: il ne faut pas exagérer .. Nous ne sommes pas le centre du monde ..
par contre nos élus me semblent de plus en plus dénués, de bon sens , de raisonnement à long terme et surtout politisés et incompétents .. durant 30 ans ils se sont reposés sur les investissements d’infrastructures passées sans même les réhabiliter .. (élimination des ordures, stations d’épuration etc..) et tout à coup !!!!… urgence oblige.. cette année est celle des 5 ou 6 grosses marées .. il va y avoir des maisons les pieds à l’eau par exemple. Autre ex : de nombreuses communes et Communautés de communes ont récupéré la Gestion des services de l’Eau(Adduction et Epuration) et Elimination des Déchets, ici ils mettent tous les Services Publics entre les mains de Véolia par exemple ou reconduisent les contrats sans même discuter les exagérations de ces Monopoles privés.
L’assoc ARC’EAU vient de mettre les élus de la COBAS en difficulté: les Habitants du Bassin (Sud pour le moment) ont payé 27Millions de trop à Véolia pour des services non rendus. Le contrat de partenariat aurait du être cassé en 2011.. il a fallu le travail d’expertise de ces personnes pour dénoncer les abus de cet opérateur privé et la non réactivité des élus.(à se demander pourquoi ils se présentent.. bien sûr nous avons notre petite idée .. mais bon , mais bon jusqu’à quel point sommes nous prêts de supporter de tels faits!!)