Pourquoi les Anglais ont-ils envahi l’Aquitaine ? Parce qu’on mange mieux ici …
02/05/15
Test de quelques douceurs gastronomiques …
La région bordelaise recèle des trésors gastronomiques, c’est bien connu. C’est d’ailleurs pour cette raison que les Romains, les Wisigoths, les Anglais et quelques autres l’avaient envahie. On ne peut pas leur donner tout à fait tort d’avoir voulu connaître, avant de mourir, l’ivresse douce des vins de Bordeaux, l’onctuosité d’un foie gras de canard en terrine (mâle, c’est le meilleur), d’un pâté de porc noir, la douceur d’asperges de Dordogne et surtout la lamproie à la Bordelaise.
La lamproie : pas beau mais bon
Ce bestiau anguiliforme, est consommé depuis le moyen-age, et vivait déjà sur notre planète voici plus de 600 millions d’années. Il n’a pas d’écailles, pas de nageoires hormis les nageoires dorsale et caudale, ni d’arête on plus. C’est un met raffiné et les fins gourmets ne s’y trompent pas.
Hélas, en gastronomie comme ailleurs, le haut de gamme côtoie le tout-venant. La bonne lamproie demande à être pêchée au bon moment, avant fin avril, pour éviter qu’elle ne « corde » (qu’elle ne devienne plus noueuse avec une chair moins tendre). Et surtout d’être préparée dans les règles de l’art avec du vin rouge, des poireaux, et quelques autres petits secrets.
Mais ensuite faut-il se résoudre à attendre l’année suivante pour s’en régaler ?
De l’art de se régaler (ou de régaler ses convives), quand on est nul en cuisine …
Le savoir-cuisiner certains plats rares, se partage à peu après autant qu’un coin à champignons. Et quand tu n’es pas né dans la région, tu peux toujours courir pour avoir la recette. Deux solutions s’offrent alors au malheureux gastronome : Aller dans un restaurant (certains sont excellents mais chers, d’autres proposent des ragoût parfumés de chez Métro), ou acheter une conserve.
Et là aussi, le meilleur fait face au juste comestible.
Un test de produits d’une vieille conserverie girondine
Depuis la création du site, nous vous suggérons, de ci, de là, des adresses ou des produits que vous conseilleriez vous-même à vos amis.
Alors, ne reculant devant aucune épreuve pour ses lecteurs, IB a testé avec quelques confrères, à l’intention des sous-doués de la casserole, des mets de choix d’une vieille marque de conserves de gironde, la maison Garde, spécialiste de la lamproie, qui vient d’être reprise par un passionné, Pierre Jolibert, avec un credo : la qualité d’abord.
Ca restait à voir …
La conserverie vient de se voir décerné le très convoité Coq d’Or du Guide des Gourmands. Mais, stylo (et fourchette) en main, nous avons évalué quelques produits.
Verdict : si vous voulez épater vos invités, et que vous êtes incapable de faire revenir des oignons sans les brûler, vous pouvez essayer trois plats :
–Les cèpes (nettoyés au pinceau, frits 4mn dans l’huile d’arachide, reposés 4h puis recuits dans une huile de tournesol pour le coté craquant),
–Les escargots de Charente maritime, d’une texture suave et savoureuse, légèrement relevé de piment d’Espelette (rien à voir avec les bouts de caoutchouc chinois servis en général),
–La lamproie, une chair tendre, une sauce longue en bouche où la saveur du poisson n’apparaît pas tout de suite et se laisse diffuser doucement
Un bémol dans ce concert de joies gustatives : comme pour tout produit de qualité, les prix sont à la hauteur du bonheur de les savourer : Les cèpes à partir de 33,00 € le pot de 370 g, Les escargots de Charente maritime environ 21,50 € la boîte de 400 g, La lamproie à partir de 32,00 €, la boite de 400 g)
Mais de temps à autres, on peut aussi (s’)offrir quelques instants de bonheur.
Bon appétit …
IB Pratic : Les gourmands trouveront ces produits à Lège – Cap Ferret (La cabane d’Hortense, Poissonnerie Lucine, Le Bouchon du Ferret, La Maison des bonnes Choses (Canon), L’Hôtel de la Plage (l’Herbe), Chez Pierrette (Canon), Cabane 171 (Canon), à La Teste (Cash vin), à Arcachon (L’Aiguillon) Aux délices d’Emilie ou sur internet.
