Auto : Sortir… avec l’essai du Suzuki Vitara Hybrid, par P. Vergès
Sur la route… Le Suzuki Vitara Hybrid, essayé par Patrice Vergès (avec texte, photos, audio)
Désormais le SUV Suzuki Vitara 1400 4 cylindres est uniquement proposé en micro-hybridation pour mieux répondre aux nouvelles exigences de Bruxelles portant sur les émissions polluantes.
Suzuki avait timidement commencé, il y a 4 ans l’hybridation légère avec la Baleno Cette fois, le Japonais est allé plus loin avec le système SHVS comprenant une batterie plus puissante de 8 ah en 48 volts toujours cachée sous le siège passager.
Elle alimente un alterno-démarreur électrique bien plus puissant de 10 kW (13 ch) nourri par l’énergie du freinage récupérée par la batterie.
Il permet d’aider le moteur thermique en lui fournissant davantage de couple au démarrage avec un gain en consommation puisque exigeant moins de ce dernier à puissance égale. Ce moteur électrique est uniquement accouplé au 4 cylindres essence de 1400 cm3 Boosterjet turbocompressé qui a été profondément revu avec une perte de 11 chevaux, soit 129 contre 140 précédemment.
37 grammes de moins de CO2 au km !
Ces 10 chevaux perdus sont largement compensés par les 13 ch du moteur électrique avec un couple plus costaud de 235 NM dès 2 000 tr/mn.
Les grands gagnant sont la consommation que Suzuki estime en baisse de 20 % (environ 1,2 l aux 100) et surtout une chute spectaculaire des émissions de CO2 puisque la 2 roues motrices tombe de 141 grammes en normes NEDC pour l’ancienne à 104 grammes pour l’Hybrid ce qui évite le malus en 2 roues motrices.
A l’usage, le Vitara 1400 s’avère plus agréable avec des relances plus toniques, davantage de vivacité au démarrage et plus de rondeur dans son fonctionnement.
Pour le reste, depuis notre essai, il n’a pas changé sauf au niveau de l’équipement qui s’est enrichi avec de nouvelles définitions de la finition baptisée Avantage, Privilège et style.
Bientôt deux nouveaux hybrides
Bien sûr, il faut payer toute cette technologie et les tarifs sont en hausse de 1 000 et 1 500 euros selon la version. C’est à dire entre 22.640 et 27.790 euros pour l’Allgrip Style. Des tarifs encore raisonnable mais en augmentation.
En fait, les constructeurs semblent aujourd’hui fabriquer des voitures d’abord pour satisfaire Bruxelles.
Question ? Le client sera-t-il toujours prêt à payer des véhicules de plus en plus coûteux pour répondre à des normes de pollution nées d’une réglementation qui a surtout le but, derrière de grandes idées écologiques, de faire rentrer des impôts supplémentaires via la TVA et les malus.
Rappelons que l’automobile a rapporté à l’Union Européenne (15 pays) 450 milliards de taxes en 2019 !
A noter …
-Le Vitara n’a pas changé. Rappelons qu’il avait été restylé fin 1998
-Proposé en deux roues motrices qu’en quatre avec blocage de différentiel, il se vend très bien dans cette version dans les régions de montagne
-Planche de bord simple et claire avec des matériaux de meilleur aloi depuis 2018
-La capacité du coffre varie de 375 dm3 à 1120 dm3
-Le 4 cylindres de 1373 cm3 Boosterjet a été bien revu au niveau injection portée à 350 bars avec des injecteurs à 7 trous
Patrice Vergès, Journaliste (page FB ici), auteur de romans ( Monte-Cristo, Sexa , Sale temps sur le bassin , et d’autres) et de livres de prestige sur les voitures anciennes ou sportives à retrouver ici.