Ras-le-(foot)bol ?
Le coup de crampon du week-end :
L’Euro de Foot, un Tsunami qui envahit l’espace médiatique pendant un mois.
12/06/16
Deux femmes assises entrain de déguster une glace devant le Bassin, respiraient la bonne humeur, et souriaient d’un air complice.
-Le football c’est génial. Je déteste ce sport, mais chaque rencontre de haut niveau me comble de joie.
-On est d’accord. Enfin la liberté … Et surtout celle de rencontrer des mecs qui vibrent pour autre chose !
Cette conversation privée, captée par hasard, m’a incité à considérer l’Euro 2016 sous un autre angle.
Car pour ceux qui n’aiment pas le foot, c’est rapidement l’overdose. Impossible d’ouvrir un journal, écouter une radio ou sa TV sans tomber dessus. Et sur internet, c’est pire.
Il reste alors deux façons d’aborder le problème. Soit se cloitrer un mois chez soi (ou dans une retraite monacale), ou bien, tirer parti de la situation.
Des opportunités
Car cette période footballistique procure de grandes opportunités.
Les rares restaurants qui ne disposent pas d’écran géant dans leur salle sont accueillants, prévenants. C’est le refuge des ras-le-bolistes. Les salles de cinéma et de théâtre, moins remplies, laissent plus de choix pour s’asseoir.
Et puis surtout, c’est tout bon pour les rencontres. Les filles sortent seules ou par grappes, détendues et disponibles, pourvu qu’on leur parle de tout sauf de l’Euro.
Les hermétiques aux charmes d’une rencontre sportive et des valeurs du foot
Une galaxie au moins sépare les amateurs des anti-foots.
Ces derniers ne comprennent tout simplement pas pourquoi des hommes de cro-magnons déguisés comme des sapins de Noël sont prêts à s’étriper pour 22 types courant derrière un ballon. Surtout quand ceux-là sont payés comme des nababs grâce à ces mêmes pauvres bougres, souvent sans un (ballon) rond. De pauvres passionnés qui mettent leurs espoirs dans des millionnaires qui les méprisent. Mélange douteux de sport et d’intérêts financiers.
De profundis
Feu Pierre Desproges était farouchement contre le foot.
Il déclarait : Si la virilité c’est le foot, la bagnole, la boxe et la guerre, je ne me sens pas du tout viril, je me sens très féminin et je me plais beaucoup plus dans la compagnie des femmes pour bien des activités, y compris pour faire l’amour, que dans la compagnie des hommes.
Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester publiquement sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grands coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine?
Quand j’étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l’école ou dans la rue. On me disait : « Ah, la fille! » ou bien : « Tiens, il est malade », tellement l’idée d’anormalité est solidement solidaire de la non-footballité.
Je vous emmerde. Je n’ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celle des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades. »
On gagne toujours à regarder et écouter des femmes en goguettes …
Bon dimanche…
Calendrier des matches de l’euro2016, ici
Michel Lenoir
C’est gratuit