Pokemania : Jusqu’où ?
Le coup de plume du WE: Les victimes collatérales du Pokemon go …
7/08/16
L’application Pokemon Go qui fait fureur cet été entraîne quelques excès qu’on ne peut pas passer sous silence. On rappelle à ceux qui seraient passés à coté de cet événement planétaire que ce jeu communautaire développé par Niantic, rien qu’en France, compte déjà plus de 6 millions de joueurs majoritairement des jeunes. Même de nombreux adultes prétendant trouver ce jeu puéril, avouent s’y adonner avec passion, voire addiction !
On observe de plus en plus de personnes marcher dans la rue en scrutant leur portable en traversant au mépris des règles de circulation. Qui sont-ils ? Ce sont des chasseurs de Pokémon. Où vont-ils, que cherchent-ils ?
Chasser, et de préférence n’importe où …
Ces chasseurs traquent le Pokémon dans la rue, sur des monuments, dans les rivières, même jusque dans les hôpitaux (!) ou au bord de la plage. Bref partout. Ce jeu de réalité augmentée qui consiste à attraper ces créatures virtuelles, basé sur les capacités de géolocalisation de son téléphone portable, permet de superposer ces personnages numériques à l’environnement réel. Comme il y a vingt ans quand on se battait à coup de carte Pokémon dans la cour de récréation, il s’agit de capturer les « monstres » et de les dresser. Mais en mieux car en plus vrai !
Percuter un mur !
Ce jeu qui rend dingue des dizaines de millions de gens dans le monde entier a généré évidemment déjà certains excès. On a beaucoup parlé de l’automobiliste qui a percuté un mur à Besançon car il jouait à Pokemon GO en conduisant. Il a aussi permis de retrouver un cadavre disparu au États-Unis. Chez nous, deux jeunes qui étaient à la recherche de ces satanées bestioles ont trouvé une sexagénaire considérée perdue dans les branchages d’un parc à Annonay.
De (trop) longues promenades à Snoopy
Pourtant, quoiqu’on en dise ou pense, Pokemon Go a une énorme qualité : il oblige à marcher beaucoup ce qui est bon pour la santé. Beaucoup l’utilisent sous le prétexte de sortir le chien. Seulement voila, les même qui rechignaient, avant, pour sortir Snoopy (nom de chien le plus usité en France), autour du pâté de maison, n’ont plus peur d’entraîner ce pauvre animal dans des marches infernales et zigzagantes de 10 km pour traquer et capturer les 151 bestioles du jeu qui rend accro. Et le pauvre Snoopy, il est crevé et a hâte que cette fulgurante mode de l’été 2016 se démode… comme toutes les modes.
Patrice Vergès
Journaliste, romancier et chroniqueur à Radio-Cap Ferret (97.9)
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