Plan de gestion du PNM : Ca y est presque …

28/03/17


Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon : Ca avance (doucement)…


Le conseil de gestion du PNM du Bassin, c’est 57 représentants aux intérêts pas forcément convergents (et même parfois pas du tout) autour d’une table, qui œuvrent à mieux connaître et préserver le milieu marin de la Petite mer de Buch tout en permettant les activités maritimes.

PNM mars 2017

Le Conseil de gestion du PNM

Vendredi 17 mars, l’équipe du Parc naturel marin a présenté aux membres du Conseil de gestion les retours de six commissions thématiques qui se sont réunies en début d’année, avec une première synthèse rédigée du Plan de gestion, et des synthèses cartographiques.


Les partages de l’espace maritime et des richesses naturelles à préserver sont au coeur de cette démarche, et sont la source de nombreuses et vigoureuses (mais cordiales) discussions au sein du Conseil. Un travail sous-terrain (ou sous marin devrait-on dire) a mobilisé les représentants lors de rencontres bilatérales ou en groupes et sous groupes de travail  pour pouvoir arriver à ce résultat.


Le Bassin en quelques chiffres

Pour comprendre les enjeux du PNM, il est bon de se rappeler que le Bassin c’est : 315 entreprises ostréicoles pour plus de 910 emplois ; 300 emplois directs liés à la pêche ; 23 ports : 200 bateaux mixtes pêche-ostréiculture ; 76 navires de pêche intrabassin et 42 franchissant les passes ; 55 licences de pêche à pied ; 3.400 emplois d’un tourisme saisonnier (1,3 million de nuitées/an), fortement lié à l’identité maritime du territoire ; 138 entreprises spécialisées et 1.600 emplois dans l’industrie nautique ; 12.000 embarcations sur le plan d’eau en saison mais 12 à 15% de bateaux naviguent aux pics de fréquentations estivales (juillet/aout) ; Plus de 230.000 plaisanciers fréquentent les eaux de la Réserve naturelle du Banc d’Arguin en juillet et août.

(Source Agence Bio diversité / DRAMA)


Six commissions thématiques

PNM carteSix commissions thématiques se sont réunies du 25 au 31 janvier 2017 : Connaissances, Espace maritime, Développement durable des activités, identité maritime et culture locale, Gestion des richesses naturelles, Sensibilisation, Gouvernance.

Pour chacune d’entre elles, l’objectif de la séance était de clairement définir les enjeux, les différents niveaux d’ambition attendus, et des indicateurs pour voir s’ils ont été atteints.


Pourquoi un Plan de gestion ?

Le Plan de gestion, c’est une feuille de route à 15 ans fixée par le Conseil de gestion du PNM.

C’est un document stratégique qui détermine les objectifs stratégiques à long terme et prévoit un suivi grâce à un tableau de bord d’indicateurs environnementaux et socio-économiques.

Une synthèse de la version 0 (provisoire) de 164 pages a été présentée aux membres du Conseil. La version finale devrait être votée à la mi-mai après quelques … ajustements.


Comment ça fonctionne ?

Tous les ans, le conseil votera un plan d’action pour atteindre ces objectifs. Le Président, François Deluga est satisfait que les parties prenantes « se rencontrent et se parlent. »

Le Conseil peut émettre aussi des avis à la Préfecture sur les sujets impactant les activités du PNM. Ce fut le cas par exemple pour l’extension de la Porcherie industrielle de St Symphorien dont l’épandage de lisier pollue gravement le Bassin, via les ruisseaux et les nappes phréatiques, ou pour la gestion des anguilles, de la pêche aux moules, etc.


Concrètement, on trouve quoi, là-dedans ?

Dans le Plan de gestion sont définis des éléments consensuels pour l’ensemble des parties. Par exemple, avoir des eaux de baignade de bonne qualité, des concentrations chimiques en deçà des normes, aller vers la suppression de 75 % des friches ostréicoles, développer la restauration des zostères, notamment sur le Nord bassin, protéger les habitats et les populations d’oiseaux, etc.


Les objectifs annoncés à la création (pour mémoire)

Logo PNMLe travail à accomplir est conséquent :

Améliorer la connaissance de la dynamique du bassin et de son lien avec l’océan, notamment les transports hydro-sédimentaires et les échanges entre les écosystèmes ;

Préserver et restaurer la spécificité de la biodiversité lagunaire et l’attractivité du bassin et de son ouvert pour les oiseaux ;

Garantir le bon fonctionnement écologique des milieux, notamment les marais maritimes, par une exigence accrue pour la qualité des eaux et une gestion cohérente des richesses naturelles et des usages ;

Promouvoir et accompagner les filières professionnelles, notamment la pêche et la conchyliculture, pour préserver les emplois et valoriser les savoir-faire, dans une démarche respectueuse des équilibres naturels ;

Promouvoir des pratiques respectueuses du milieu marin dans les activités nautiques par l’adaptation des comportements et des aménagements et l’innovation technologique ;

Contribuer à la mise en valeur des patrimoines naturels, culturels et paysagers marins afin de conserver au territoire son identité maritime et la faire prendre en compte dans les projets de développement ;

Responsabiliser l’ensemble de la population en la sensibilisant aux impacts des usages sur les équilibres naturels marins du bassin et aux bénéfices qui résultent de ces équilibres pour sa qualité de vie.


Y’a plus qu’à…


Note : Nos lecteurs qui voudraient aller plus loin sur ce sujet, pourront consulter aussi le Rapport sur la fréquentation nautique du bassin (ici), de la Direction régionale des affaires maritimes d’Aquitaine, daté de 2010, mais très instructif. Il présente une analyse détaillée des activités de plaisance à partir d’informations chiffrées et de compte-rendus d’enquêtes menées auprès des usagers.


portrait MichelMichel Lenoir (Illustrations AFB – Photo P. Blanchard / AFB)


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