Une zone éolienne possible sur le Nord Bassin ? Ca risque de souffler fort !
Arès et Lège Cap ferret sont concernés par une étude de zones favorables à un projet de parc éolien pour produire de l’électricité…
19/10/22
L’éolien, c’est pas (que) du vent ! Pour faire face à la demande énergétique, et même si le Président Macron préfère l’implantation de parcs éoliens en mer, les DREAL étudient les zones ventées sur terre pour produire du courant.
Le 1avril 2013, nous lancions un petit poisson avec un projet éolien sur le banc d’Arguin (voir ici), sans nous douter que notre beau Bassin serait un jour concerné, pour de vrai…
Le Bassin, terre énergie-compatible
La Nouvelle Aquitaine est en retard sur les autres régions pour l’énergie éolienne. La Dréal a donc recensé des endroits susceptibles d’y remédier : dans le Médoc et sur le Bassin, par exemple, qui regorge déjà de pétrole à Lège et sur l’Ile aux oiseaux.
L’Administration a proposé aux maires d’Arès et Lège Cap ferret une carte identifiant des « zones à enjeux forts et modérés » sur les territoires de leur commune respective.
Selon la Préfecture, ces cartes « ne signifient pas du tout qu’un projet verra le jour à ces endroits là ». Aujourd’hui, « aucun dossier n’a été déposé sur le Nord Bassin et il n’existe pas de projet connu dans la zone concernée », mais les investisseurs potentiels ont l’oeil sur toute possibilité de création de parc.
Le processus n’en est qu’à l’étape d’échanges d’informations avec les élus, avant toute consultation publique.
Une zone trop floue pour le maire d’Arès, un refus catégorique pour celui de Lège – Cap Ferret
Le maire d’Arès, Xavier Daney, juge la zone et le dossier trop flous. Il a demandé à la Dréal une carte plus précise pour connaître les emplacements envisagés, et souhaite étudier l’impact environnemental et humain sur le territoire.
Pour Lège Cap Ferret, la réponse de Philippe de Gonneville sur le sujet fuse : « Je m’opposerai catégoriquement à toute implantation de parc éolien sur la commune ».
Un parc éolien dans le Médoc en cours de consultation
A Lesparre, la société Valorem (voir ici) propose actuellement un parc de 12 éoliennes. Après un avis défavorable du commissaire enquêteur en 2019 en première instruction, Valorem avait finalement retiré son dossier pour le représenter dans le cadre de concertation de la Commission nationale du débat public (CNDP).
Une réunion de consultation publique est programmé ce mercredi soir à Lesparre.
Selon la chef de projet de Valorem sur le Médoc, « le parc peut non seulement répondre au besoin énergétique mais les éoliennes, de 210 m de haut, peuvent aussi être équipées de caméra infrarouge pour signaler les départs de feu. L’accidentologie toujours possible de départ de feu liée au fonctionnement des machines est intégrée et calculée par un bureau externe spécialisé ».
La question des oiseaux migrateurs et du tourisme
Si le vent ne manque pas sur le Bassin, le territoire est aussi une zone de repos et de transit pour les oiseaux migrateurs. Ces derniers pourraient être victimes du brassage des immenses pales. Cet argument et d’autres, tels l’impact défavorable au tourisme, ou les possibilités d’incendies comme vécus cet été, pourraient jouer contre tout projet.
Mais par ailleurs, la contrainte du besoin d’électricité en période de crise énergétique peut peser lourdement. Le bouclier tarifaire est financé aux 2/3 par des énergies non fossiles. Et la tendance est à la rareté et à la hausse des prix.
Un process au long court
Entre les premières études et la production électrique, il faut compter entre 7 et 10 ans.
Un dossier à suivre donc…
Michel Lenoir
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