Une marque territoriale partagée pour le Bassin … Késaco?
13/09/15
Le coup de plume du dimanche : Le Bassin aura une nouvelle identité pour l’été 2016. Si. C’est du sérieux…
Plus de 70 personnes avaient répondu à l’invitation du SIBA ce vendredi pour découvrir le lancement d’un concept qui fait fureur dans les intercommunalités, départements, régions, etc : définir une marque territoriale commune, une marque identitaire qui mobilise l’ensemble de des acteurs du territoire : entreprises, habitants, institutions, associations, selon Jean Marc Devanne de l’agence CoManaging, cabinet de consiel en marketing territorial, chargée de piloter le projet.
Développer une stratégie d’attractivité ?
Les résidents et non-résidents présents cet été sur le Bassin coincés dans les kilomètres de bouchon d’Arcachon à Cap Ferret n’ont pas eu l’impression que notre petite mer intérieure manquait d’attractivité. Ce serait même plutot l’inverse… Où va -ton mettre tous ces sympathiques nouveaux touristes qui seront attirés vers nos rivages par cette marque identitaire irrésistible ?
Se démarquer dans un contexte touristique concurrentiel devenu mondial
Lors des rencontres du tourisme du 5 février dernier (voir notre article), le SIBA avait incité tous les acteurs dans ce domaine à développer « l’esprit Bassin », car de ce point de vue, il faut bien reconnaître que coté accueil des vacanciers, du travail reste à accomplir…
Mais ce que craignent nos élus, c’est la concurrence. Le tourisme est mondial, et il faut que toutes les villes du Bassin parlent d’une seule voix pour mieux se faire entendre dans le concert des destinations attractives.
Le Bassin d’Arcachon : une grande famille
Les maires devront tirer tous ensemble dans le même sens.
C’est sans doute à ce moment-là du discours, que quelques sourires narquois sont apparus aux coins des lèvres dans la salle. Car on connait plutôt nos élus plus prompts à dégainer pour protéger leur pré-carré, malgré les intercommunalités existantes COBAN et COBAS. Mais soyons magnanimes, le mois de septembre est celui des bonnes résolutions pour la rentrée…
Forts de leurs nouvelles convictions, il faut l’avouer, lors de cette réunion, c’était un spectacle rare et savoureux que de les voir tous unis comme les dix doigts de la main pour porter l’étendard qui claque dans le vent, la bannière rassembleuse pour une économie du Bassin florissante.
Car les bénéfices attendus de l’attractivité de cette nouvelle identité, seront les retombées culturelles, économiques et financières, l’amélioration de la qualité de vie, la création de services à la population, la création d’une dynamique valorisante …
Et c’est quoi exactement ce machin identitaire ?
Ce nouvel outil de communication comprendra :
–un nom de territoire/ Marque (c’est le député qui va encore remporter la mise, on voit mal comment le nom d’Arcachon n’y figurerait pas…)
–un ou des signes pour se reconnaître (un nouveau langage des signes pour mieux se comprendre entre résidents ? )
-des couleurs, des mots et un code photographique (on parie sur le bleu et le vert?)
Une marque, ca sert à se démarquer pour éclairer sa singularité…
Les prochaines étapes
Le coup d’envoi a été donné et la semaine prochaine débuteront des enquetes web auprès des acteurs concernés. Puis création de trois groupes de travail sur les questions identitaires début octobre. Présentation des travaux aux comités techniques en novembre/décembre. Présentation au comité de pilotage début janvier 2016.
Un bilan sera dressé aux 7e rencontres du tourisme en mars 2016. Les codes de marque partagée seront connus pour l’été 2016.
Pas convaincus ?
Voici les 7 clés pour les portes de la réussite, qui ont convaincu nos maires et qui vont faire gagner le territoire du Bassin d’Arcachon :
-un projet construit autour d’un territoire pertinent
-porter un rêve collectif, une vision, des valeurs, des engagements partagés
-s’appuyer sur des preuves produits pour se différencier
-mobiliser les entreprises et acteurs touristiques,
-développer un réseau d’ambassadeurs dans un marketing affinitaire centré sur l’internet
-capitaliser sur le lien affectif existant entre notre territoire et ses habitants ou clients
-mettre en place une gouvernance ouverte
Et après ?
Lors de la conférence de presse, InfoBassin a posé une seule question aux 9 maires présents, sur un propos entendu lors de cette réunion : « Pourriez-vous revenir sur la notion de « Il faut définir ce qu’on veut devenir« .
Car évidemment, comme quand on construit une maison, avant de mettre des rideaux aux fenêtres, il faut commencer par couler les fondations.
Après un flottement de quelques secondes, où nos élus se sont regardés, les uns les autres, MHDE et Michel Sammarcelli ont répondu : « Mais justement ça fait parti des éléments qui seront discutés lors des réunions de travail ! ». Puis (presque) tous, dans un bel ensemble, ont souligné la nécessité et l’intérêt à travailler ensemble et avec les acteurs du territoire.
Nous voilà rassurés …
En marge de cette conférence, la venue de Ségolène à Bordeaux et le Parc naturel marin …
Question valeurs et engagements partagés, le PNM, outil concret de gestion des ressources de notre fragile écosysteme a reçu un petit rappel à l’ordre de Ségolène, qui aimerait que la cadence accèlère un peu. La proximité de la conférence mondiale sur l’environnement COP 21, organisée à Paris, n’y est sans doute pas étrangère.
François Deluga, le président du PNM et maire du Teich, lui expliqué posément les raisons de l’avancement de l’installation de cette nouvelle structure, les recrutements effectués et les réunions programmées prochainement.
Car malgré ses deux visites, et ses petites balades en pinasse, notre ministre de l’environnement reste insensible au charme discret et au rythme de vie de notre beau pays.
Bonne semaine !
NB : Les expressions en italique dans cet article sont directement extraites de la conférence…