Lycée d’Andernos : Fausses armes, mais vrai déploiement de forces de gendarmerie. Sans panique.
Mauvaise blague au Lycée : Pour 2 jeunes femmes, ce ne sera pas Cabanes en fêtes, mais la fête en cabane (au frais).
15h30 : Sourire aux lèvres, des jeunes sur le parking du lycée discutent tranquillement. Ils viennent d’être libérés après avoir été confinés dans l’enceinte de l’établissement après un épisode rocambolesque survenu 3h plus tot.
Flash Back
Vers 12h30 deux jeunes femmes de 22 et 23 ans vêtues de noir, portant un bandana comme un masque sur le visage accostent les jeunes et les passants devant le lycée pour leur demander des cigarettes, une arme de type Kalachnikov en bandoulière. Elles ne sont pas menaçantes. « Ca se voyait que c’était un jouet » nous confiera un élève.
Mais dans le climat actuel, le petit manège vient vite aux oreilles de Mme Maure-Adonaï, la Proviseur. La police municipale puis la gendarmerie sont rapidement sur les lieux, mais les deux filles ont disparu.
Par mesure de sécurité, les élèves reçoivent l’instruction de rester à l’intérieur de l’enceinte du lycée.
Aucun moment de panique n’a saisi les jeunes, contrairement à ce qu’on a pu lire ici ou là.
Les entrées sont filtrées. Le Maire met en place une cellule de crise sans délais. Le plan de sûreté est déclenché, avec notamment la mise en sécurité des enfants des crèches et des différents établissements scolaires.
Un hélicoptère de la Gendarmerie vient renforcer le dispositif.
Il tourne au dessus du quartier et de la ville.
Peu de temps après, les fauteuses de trouble sont appréhendées chez l’une d’elles et emmenées par les forces de l’ordre, pour être interrogées.
Les mesures de sécurité sont levées et les lycéens peuvent entrer et sortir librement de l’établissement.
Fin de l’histoire ?
Pas tout à fait.
La Proviseur du lycée Nord-Bassin, nous a confié que les mesures de sécurité avaient été appliquées dans le cadre du plan vigipirate et des consignes du ministère de l’éducation nationale après l’attentat de Paris. Dans la semaine qui vient, le filtrage pourrait être renforcé à l’entrée, et le temps de détente devant le lycée limité.
Et pour ces jeunes femmes facétieuses, la note risque d’être salée, dans le contexte actuel. Que l’arme soit factice ou pas, cela ne change rien au regard de la loi. Les raisons de leur geste restent à élucider.
Les peines encourues dépendront du chef d’inculpation, inconnu à cette heure…
La question de la vente des armes à feu factices
Bientôt Noël. Les (grands) parents vont vouloir faire plaisir aux petits hommes. Certains n’hésiterons pas à offrir un magnifique fusil ou un pistolet comme à la télé ou dans les jeux vidéo.
On laisse à chacun le soin de réfléchir à la portée du geste. Mais il existe sans doute d’autres façons de rendre un enfant heureux.
D’ailleurs, suite aux attentats qui ont coûté la vie à 130 personnes le 13 novembre à Paris, une chaine de vente de jouets a décidé de retirer de la vente de ses 48 magasins en France 23 références de jouets ressemblant à des armes à feu.
Les accros iront commander sur internet. On y trouve tous les modèles d’imitation qu’on veut. Et en cherchant un peu, même les vrais. Alors …
C’est gratuit
Ce ne sont pas des ados à cette âge là il y a un problème,car leur humour n’est pas top & elles auraient pu se faire blesser par les forces de l’ordre surtout ds le contexte actuel!!! Je pense qu’il y a de quoi se poser bp de questions !!
Un article tout simplement HALLUCINANT !
Déjà, une première question me taraude : pourquoi l’information selon laquelle les lycéens n’ont absolument pas paniqué serait à prendre plus au sérieux que l’info inverse?
Deuxièmement, l’utilisation du terme « facétieuses » pour définir les 2 femmes me parait complètement déplacé!
Beaucoup d’adjectifs peuvent être utilisés pour définir un tel niveau de bêtise et d’inconscience mais certainement PAS « facétieuses »… Surtout à leur âge!
Un coup de flashball, voire même pire aurait très bien pu leur arriver, et là, votre article aurait été écrit d’une manière bien moins légère!
Quoi qu’il en soit, nous sommes nombreux à espérer une sanction à la hauteur de leur inconscience qui les fera très vraisemblablement réfléchir à deux fois avant de se rendre devant un établissement scolaire avec une réplique de Kalachnikov un mois après un massacre sauvage…
Cordialement,
Guillaume Dupouy
L’article a été rédigé selon les témoignages que nous avons pu recueillir au lycée. A aucun moment, il n’a été question de panique. Les jeunes étaient calmes. Certains jeunes ont eu peur (dans le contexte actuel, cela se comprend) mais le mot de panique est excessif et n’a d’ailleurs pas été relevé par les forces de l’ordre.
Concernant votre appréciation de terme facétieuse, nous respectons ici les avis des lecteurs, et vous laissons juge (voir la définition du Larousse). Il est évident que ces jeunes filles n’ont pas mesuré la portée de leur mauvaise blague, et vous avez raison sur le fait que la situation aurait pu dégénérer et mal se terminer. Mais à 20 ans, on ne réfléchit pas comme toujours comme à 40 ou 50. Le dossier est maintenant entre les mains du parquet du TGI de Bordeaux. A suivre…