Législatives du Bassin : Elizabeth Rezer-Sandillon défend son programme écologiste

photo ESRLa bataille va être rude entre écologistes, très présents à ces élections législatives sur la 8ème circonscription ! Elizabeth Rezer-Sandillon, veut faire entendre sa différence et défendre ses projets, sous la bannière de Cap21 (Corinne Lepage). Adjointe au Maire de Gujan-Mestras, déléguée à l’Environnement et au Développement Durable, cette docteur en Neurobiologie de 60 ans, mariée, 2 enfants, vit sur  le Bassin depuis 40 ans. Impliquée comme Conseiller Communautaire à la COBAS, déléguée au SAGE  (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau), elle se définit comme écologiste et humaniste.

IB : Quels sont les dossiers prioritaires concernant le bassin d’Arcachon que vous défendrez à l’Assemblée nationale et auprès du gouvernement ? Par quels moyens ?

ERS:On peut définir la  8ème circonscription comme un territoire entre mer et forêt qui bénéficie et souffre d’une forte attractivité. De cette définition découlent les dossiers prioritaires concernant le territoire comprenant le Bassin mais aussi Marcheprime et Mios. Coté mer, il est important de faire du  Parc Naturel Marin une réalité fonctionnelle, et de développer les filières traditionnelles que sont l’ostréiculture et la pêche en suscitant et en accompagnant l’innovation. Coté forêt, il faut préserver le statut unique de la Forêt Usagère et de mettre en place les moyens afin de faire vivre l’Usage. Concernant la forêt de sylviculture traditionnelle il faut susciter de nouvelles pratiques sylvicoles économiquement viables et respectueuses de la biodiversité notamment en favorisant l’implantation de structures locales d’enseignement et de formation sans oublier de favoriser la mise en place d’énergies renouvelables (bois-énergie, biomasse) qui permettent de sortir progressivement du nucléaire sans perte d’emplois.

L’attractivité du Bassin doit être maitrisée par le choix d’une croissance démographique contenue -pas plus de 30 000 nouveaux habitants au cours des 20 prochaines années, ceci en limitant drastiquement l’ouverture à l’urbanisation, en évitant les exclusions et en favorisant la cohésion sociale, tout en imposant le respect de la loi littoral.

IB : Quelle politique préconisez-vous pour répondre à la crise financière européenne ?

ERS: Nous ne sommes pas « en crise » mais bien dans un monde en profonde mutation comme l’humanité en a rarement connue dans son histoire. Et ce n’est pas parce que les candidats jouent la politique de l’autruche en omettant la crise écologique et climatique, la disparition des ressources naturelles et de la biodiversité, l’explosion des maladies d’origine environnementale que ces faits n’existent pas. Répondre à la mutation que nous vivons c’est répondre entre autre à la crise européenne. Pour cela une nouvelle approche de l’économie alliant écologie, créations d’emplois et services aux habitants est nécessaire, cette approche s’appuie sur divers leviers : la mobilisation de l’épargne pour financer la transition économique, la simplification et le verdissement de la fiscalité et une fiscalité incitative pour les entreprises engageant une stratégie de Responsabilité sociétale. Enfin un plan de maîtrise des consommations énergétiques et des ressources naturelles accompagné d’une politique de préservation forte.

En fait, traiter l’économie, c’est garder à l’esprit une vision humaniste et écologiste de la société.

 IB :  Parmi les projets portés par les autres candidats sur le bassin d’Arcachon, quels sont ceux auxquels vous opposez-vous le plus ? Pourquoi ?

 ERS: Il est dommage qu’aucun autre candidat n’ait pris position en faveur de la préservation du statut unique de la Forêt Usagère et n’ait envisagé de mettre en place les moyens de faire vivre l’Usage. Ce droit d’usage concerne plus de la moitié des électeurs de la circonscription, dont certains candidats ne connaissent pas les limites. Je suis étonnée de voir que Mr Apeçarena défende l’idée fausse de l’indépendance énergétique grâce au nucléaire. Quand il parle de réduction de l’émission de gaz à effet de serre, il oublie visiblement de prendre en compte et la production de combustible radioactif et le retraitement des déchets. Quand à créer un axe routier au nord du Bassin, il est évident que nos espaces naturels, déjà bien mis à mal, vont se retrouver saucissonnés entre voie existante, voie rétro littorale, et voies des nouveaux espaces urbanisés. Je ne comprends pas qu’on puisse afficher un désir de développement durable (préservation de la biodiversité, protection et gestion des milieux et des ressources) et prévoir des mesures qui détruisent la biodiversité et ne protègent pas les milieux !

Le prochain volet de notre reportage sur les candidats… bientôt !

IB

 

 

 

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