L’Edito : Fetes de l’été, de la musique, et des papas… Sans contact ?
L’Oeil au Beurre de Lenoir : Saleté de Covid qui nous pourrit le solstice, la fete de la musique et celle des pères…
21/06/20
Ce dimanche aurait du être une triple occasion de se faire des bisous/calins. C’est officiellement l’été, la musique devrait ruisseler dans chaque rue, sur les plages, et les papas célébrés comme il se doit.
Oui mais voilà, Covid 19, cette saleté, au masculin ou au féminin comme on voudra, ce coronavirus qui n’en finit pas de truster la Une des infos et limiter nos libertés, ce minus invisible capable de terrasser 30.000 français, va-t-il encore nous gâcher les fêtes ?
Fête de la musique
Les pharmaciens vendront cette année moins de Boules anti-bruit… Mais quel dommage de ne pas pouvoir applaudir ces chevelus hirsutes exprimant leur haine de la société dans un micro défaillant à contre temps d’un batteur sourd et d’un guitariste en auto-allumage…
On avait pris goût à ces spectacles de rue psychédéliques qui permettent à chacun de faire partager ses gouts musicaux.
Il faudra compter sur des lieux plus discrets, qui sauront (en principe, quoique…) assurer les fameuses barrières de distanciation pour apprécier des interprétations discrètes des tubes des 50 dernières années, en sirotant un verre.
Solstice et homard
Hier samedi 20 juin 2020, à 23h43, heure de Paris, c’était le solstice d’été. Pour les curieux, on précisera que les racines latines de solstice expliquent cette progression : sol (soleil) et sistere (s’arrêter).
C’est en ce moment que la durée du jour évolue le moins rapidement.
Jusqu’au 22, nous allons pouvoir profiter de journées de durée de lumière maximale. Puis elle va redescendre progressivement. D’abord tout doucement, puis plus rapidement jusqu’à l’équinoxe d’automne le 22 septembre où la durée du jour est égale à celle de la nuit.
Comme le covid n’aime pas la chaleur, demain, dans les bureaux, les homards et les écrevisses vont faire leur apparition après avoir profiter de ce long et bel ensoleillement au bord de l’eau jusqu’à tard dans la soirée (marée haute à 18h39 à Arcachon).
Fête des pères
Covid ou pas, on embrasse papa. Ces satanés gestes barrières vont nous faire mourir de chagrin.
Ne pas serrer la main d’une personne hors du cercle familial, OK. Mais là…
Cet homme qui souvent maladroitement, pourtant toujours avec le soucis de bien faire, essaie de conseiller au mieux sa progéniture, il mérite bien un câlin affectueux. Car derrière le gros nounours ronchon se cache un cœur sensible. De père, pas de pierre…
Laissons le « sans contact », qui nous déshumanise, aux cartes bancaires.
Bon dimanche, et bisous à tous les papas…
Michel Lenoir
Directeur de publication