Fin de vacances, Sorcières en maillot, Souvenir des soldats malchanceux…
Le coup de plume du dimanche.
Commémos : Parce que pendant la guerre, l’intelligence est dans le clairon…
1/11/15
Quel bonheur de vivre ! C’était Sea, sorcières and sun pour ce week-end qui fêtait les morts….
Hier, les mini-fantômes en tous genres ont commencé par aller à la plage barboter dans l’eau fraîche, pendant que les parents retrouvaient le plaisir du bronzage estival. On ne s’en lasse pas. Parenthèse reposante et bienvenue avant d’attaquer l’hiver.
Lâché de lanternes célestes
A Arcachon, c’était parades de terreurs déguisées, récolte de bonbons, spectacles et animations, avec sculptures de citrouilles. Comme sur le marché de Cassy, la semaine précédente (nous y reviendrons)
Plus au nord, en fin d’après-midi, à Andernos, les promeneurs avaient choisi de regarder leur souhaits s’envoler dans le ciel, au magnifique soleil couchant. Le désormais traditionnel Lâché de lanternes célestes clôturait les Eoliades, sur la jetée. Le vent a emporté les ballons de papier vers l’ouest, et la Presqu’Ile.
Certain(e)s impatient(e)s, en dépit des consignes, ont lâché les lanternes trop tôt. Pas assez gonflées d’air chaud, elles qui aspiraient à s’envoler haut dans les airs, ont lamentablement terminé leur course dans l’eau. Plouf ! Triste fin et grosse déception pour tous les lutins venus regarder leurs parents, allumer la lanterne céleste.
Mais les diablotins ne se sont pas démontés pour autant et sont partis à la chasse en ville, comme dans toutes les villes du Bassin qui fêtaient Halloween …
Les fantômes sonnent à nos portes
-Ding dong… Y’a quelqu’un ?
Le quidam peu méfiant ouvre sa porte, et se trouve menacé par une bande de petits personnages grimés et costumés venus réclamés leur écot.
-Un bonbon ou je te jette un sort
-Désolé, j’en ai pas.
-Bon, tant pis. C’est pas grave. Tu veux être transformé en quoi ?
-Heu, en crabe…
-Wiizzzz !!!
Un coup de baguette magique, de grands éclats de rires et les voilà repartis sonner chez le voisin.
-Ding dong… Y’a quelqu’un ?
Sympathique cohorte de squelettes en noir et blanc, de mort-vivants à la trogne rigolote, et aux poches remplies de friandises. Le visage rieur d’un enfant pour exorciser notre peur de finir.
Le temps des commémos
La peur, certains ont eu le temps d’en sentir les effets, un fusil à la main. Ils ont eu le temps de se poser des questions et ne sont pas revenus des fronts où ils ont été envoyés.
Le 1er novembre de chaque année, conformément aux termes de la loi du 25 octobre 1919 relative à la commémoration et à la glorification pour la France au cours de la Grande Guerre , une cérémonie est consacrée dans chaque commune à la mémoire et à la glorification des héros morts pour la Patrie.
Elle a bon dos, la Patrie.
Les animations ne manquent pas autour du thème de la Grande Guerre. Par exemple, l’Espace culturel de Biganos accueillera du 09 au 20 novembre 2015 l’exposition des Archives départementales « L’Autre front, les femmes de Gironde au temps de la Grande Guerre ». Parce qu’elles aussi ont souffert, elles ont fait face à l’absence des hommes et à de nouvelles responsabilités.
Le Souvenir français, lui, maintient la flamme allumée pour que tous les jeunes soldats, tombés sans comprendre pourquoi, ne soient pas oubliés, au-delà de l’aspect rébarbatif des commémorations.
Et puis, il n’est pas interdit de réfléchir aussi en temps de paix, aux Pour qui?, aux Comment? la guerre…
Parce qu’ « en temps de guerre, toute l’intelligence est dans le clairon » (J. Prévert)
Michel Lenoir