Humour et Faux Divers : Les Petits Mouchoirs? Tourné au Maroc !
Les révélations (excentriques) d’Oncle François : Le film « Les Petits Mouchoirs » a été tourné au Maroc !
11/08/18
InfoBassin poursuit une série de révélations hebdomadaires avec Oncle François, observateur averti du Bassin, et correspondant (un peu allumé) de La Dépêche du Patelin…
Michel Lenoir, Directeur de Publication
Le film “Les Petits Mouchoirs” réalisé par Guillaume Canet, a été le grand succès commercial de l’année 2010, avec des chiffres ahurissants : 6 millions de spectateurs, plus de 45 millions de dollars de recette dans le monde.
Présenté comme ayant été tourné au Cap-Ferret, dans ce film dit “choral”, genre cinématographique mettant en scène de nombreux personnages aux destins liés, le casting est impressionnant, avec la réunion de toutes les vedettes du box-office de l’époque.
Quand on connaît les caprices de ces gens-là, autant en matière de cachet que de logement, on se doute que le film a dû couter cher, voire, très cher.
De plus, une équipe de tournage, c’est à peu près 200 personnes, des éclairagistes aux scripts, en passant par les preneurs de sons, les différents assistants, etc.
Le souhait de Guillaume Canet était de tourner sur la Presqu’île, malgré les problèmes de circulation, surtout en haute saison.
Il s’est rendu, dans un premier temps, dans une agence immobilière.
– Bonjour, a-t-il dit à l’agent immobilier, car il est bien élevé, et dit toujours bonjour, je voudrai 200 chambres, en pleine saison, sur le Ferret.
– Il va falloir casser votre tirelire, a alors prévenu l’agent immobilier
– Casse la tienne, a répondu Guillaume Canet, avec ce sens de la réparti que l’on retrouve dans ses dialogues, comme à la 48e minute des “Petits Mouchoirs”, ou, à la question existentielle de François Cluzet « Qu’est ce qu’on mange ce soir ? », il fait dire à Marion Cotillard, un cinglant : « Chais pas…» le tout en écrasant sa clope,
– Côté hôtel, c’est râpé, a précisé l’agent immobilier, à la limite chez les particuliers…
Or, il est bien connu que s’il est toujours possible de trouver un lit pour Jean Dujardin, Laurent Lafitte ou Benoit Magimel, qui voudrait chez soi d’un vulgaire assistant-accessoiriste croate dont on ignore s’il est bien en règle avec l’hygiène et la loi française ?
Après avoir fait le tour des possibilités d’hébergement, il fallait bien se rendre à l’évidence : à moins de loger l’équipe à Mérignac et de la faire venir tous les matins en hélicoptère, le film ne se ferait pas.
-J’en suis fort marri, mais, diantre, il me parait chimérique de tourner ici, s’était alors résigné Guillaume Canet.
-Ouaich, ça fait trop ièche sa mère, a surenchéri Marion Cotillard, en écrasant sa clope.
Et finalement l’idée est venue à la suite d’une légère altercation dont le couple a été témoin sur le marché du cap : à un jeune magrébin, connu sous le nom de Aziz Valaziz, se déclarant cousin éloigné de Jean Valjean, qui avait voulu dérober une pomme sur un étal parce qu’il avait faim, le commerçant avait crié: “Retourne chez toi, hé bougnoule ! »
– Et si nous tournions Outre-Méditerranée, au Maroc, a lancé Guillaume Canet
– Ouaich, ça fait pas ièche sa race, a surenchéri Marion Cotillard, en écrasant sa clope.
C’est ainsi qu’en fait, seules les scènes d’intérieur ont été tournées en France, plus précisément dans un bungalow d’un camp de naturistes-échangistes du cap d’Agde, au mois de février.
Pour les scènes en extérieur, le futé réalisateur a amené l’équipe au Maroc, plus précisément à Essaouira, l’ancienne Mogador.
Pour 8 semaines de tournage, la production n’a eu à verser que l’équivalent de 4 jours de location pour l’équipe entière au Ferret.
Les scènes d’extérieur ont été tournées avec l’océan comme décor naturel, et à part un “faux raccord” comme on dit au cinéma, où l’on voit, au loin, croiser un super tanker, chose rare sur la Bassin, ou encore une autre scène où l’on voit, en arrière plan, un gamin en loque venir mendier quelques sous à Marion Cotillard, qui lui dit, en écrasant sa clope, « Fais pas ièche, casse-toi », personne n’y a vu que du feu…
A noter un détail amusant : Joël Dupuch, ostréiculteur au Jacquets, et qui tient le rôle de Jean-Louis, est doublé pour les scènes au Maroc. En effet, non seulement il ne supporte pas l’avion, déclarant souvent « Là dedans, je fais qu’à vomir », mais également il ne supporte pas la nourriture épicée, déclarant souvent, « Quand je bouffe ça, je fais qu’à vomir. »
Il a été remplacé par un certain Saïd, chauffeur de taxi à Marrakech, qui ressemble étonnamment, surtout de dos, au nouvel héros ferretcapien.
A la semaine prochaine…
Oncle François
Illustration : display-wallpapers.blogspot.com
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