Humour et Faux Divers : Les enfants cachés de Jean Cocteau
Les révélations (excentriques) d’Oncle François : Les enfants cachés de Jean Cocteau
26/08/18
Le poète, peintre, romancier, cinéaste est venu au cap Ferret, plus précisément à Piquey, dès 1918, à l’invitation du peintre André Lhote qui y possédait une maison. A l’époque, la presqu’île comptait très peu d’habitants, ce qui permettait à Cocteau, comme il l’a souvent écrit, « de se balader nu dans ce paysage de Far West. »
Tombé sous le charme et la tranquillité des lieux, il y reviendra de nombreuses années, notamment avec Raymond Radiguet, son amant, auteur du “Diable au corps”, et qui mourra à 20 ans, ou encore Jean Marais son compagnon durant des lustres.
Mais, et c’est là que se passe le coté insolite de la venue du poète, ce havre de paix était en fait un haut lieu de luxure, non pas avec des hommes, mais avec des femmes !
Il faut se replacer dans le contexte de l’époque : si, à Paris, dans les années 20 vous n’étiez pas homosexuel, vous n’aviez aucune chance de faire une carrière artistique ! Pas de problème pour être comptable, fort des halles ou plombier !
Par contre, poète, peintre, sculpteur, c’était plus difficile, et il fallait vraiment être introduit par des amis pour espérer une salle d’exposition, un atelier de peintre à Montmartre, voire une baignoire à l’opéra.
Et ca, Cocteau l’avait bien compris, et rapidement. Alors, il allait pendant toute sa vie, “faire croire” à son homosexualité partout dans le monde, sauf à Piquey, ou son surnom était “la baraque à frites”, allusion au fait qu’il était toujours chaud bouillant avec la gent féminine.
Pas un jupon, pas un décolleté ne pouvait passer à moins de 10 mètres sans qu’il sente en lui monter… une envie de compter fleurette, et plus si affinité.
« C’est fou, se souvient Huguette V. (elle tient à conserver l’anonymat) : dès qu’on savait qu’il allait arriver, le curé venait bénir les maisons, et nos mères nous cachaient ! Un vrai loup-garou ! Toutes les femmes lui plaisaient, les grandes les petites, les belles, les moches…toutes ! Il criait « Les filles je suis dispo ! J’ai pas vu une gonzesse depuis 11 mois ! » Et peu résistaient ! C’était quand même un grand artiste, et presque un honneur de perdre sa virginité avec lui. »
Alors, tous les jours, dans la cabane mise à sa disposition, ce n’était que soupirs, gémissements et volupté. Il y avait parfois la queue devant la porte, certaines prétendantes arrivant du sud Médoc pour apprécier la verve truculente et les amusantes saillies du grand homme qui connaissait non seulement le Tout Paris, mais également sa banlieue.
Et à ce petit jeu, les moyens de contraception de l’époque étant des plus réduits, Jean Cocteau est devenu, en l’espace de quelques années, papa de 7 enfants illégitimes, cinq garçons et deux filles.
Il est d’ailleurs amusant de noter que, par respect pour le poète, toutes les mères aient appelé leur enfant d’un prénom commençant par Jean, Jean-Pierre, Jean-Paul etc. Le plus connu, « celui qui me ressemble le plus » disait-il, se nommait Jean-Phil.
Successivement danseur classique, puis coiffeur pour dames, il fera ensuite une brillante carrière dans la charcuterie, et ouvrira un établissement en Grèce, à Mykonos, spécialisé dans la saucisse et le boudin.
Même les prénoms de ses filles commençaient par Jean, avec Jean-Josiane, qui sera une masseuse spécialisée dans le genou, très appréciée sur la presqu’île, et Jean-Margueritte, qui ouvrira un café à Gujan-Mestras, sous le nom “bar à Jeannot”, en l’honneur de son illustre père.
Aujourd’hui, il existe encore des personnes âgées, même si on les accuse à tort d’avoir la maladie d’Alzheimer, qui se souviennent des frasques et de la vie sexuelle débridée de l’auteur des “Enfants Terribles”. Pour toutes, ce titre n’a certainement pas été choisi au hasard, et il se murmure qu’au départ, Cocteau, qui ne supportait pas sa nombreuse progéniture, voulait appeler cette œuvre, “Les Enfants Pénibles”!
A la semaine prochaine…
Oncle François
Illustration : display-wallpapers.blogspot.com
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