L’huître du Bassin va s’exporter (en conserve)
Une nouvelle filière à l’export et des débouchés pour les ostréiculteurs…
L’été dernier, Thierry Lafon, et quelques membres du Comité régional conchylicole ont pris discrètement l’avion pour le Québec, mais pas pour un voyage touristique.
Le Président du CRCAA avait entendu parler d’huitres en conserves et voulait voir ça de près…
La délégation a ainsi pu déguster des toasts à base d’huitres en conserve (fumées, aux épices, etc…) et de plats à base d’huitres surgelées. Elle a aussi pu visiter des installation de conserveries et conditionnement.
Trouver de nouveaux débouchés à l’export pour l’ostréiculture avec la triploïde
La filière ostréicole du Bassin, est toujours à la recherche de nouveaux débouchés et l’huitre du Bassin a un atout majeur : son goût.
Le CRCAA soucieux de continuer à jouer dans la cour des grands face aux huîtres de Marennes, Bretagne ou Normandie, et d’assurer une pérennité aux exploitations ostréicoles a donc associé les collectivités locales à une étude sur le sujet.
Des conserves et huitres surgelées sous label B’A et de nouveaux emplois à la clé
L’objectif est de pouvoir rééquilibrer le chiffre d’affaire annuel (plus de 50% effectué pendant les fêtes de fin d’année), vendre leurs huîtres à l’export toute l’année, et offrir des débouchés aux jeunes du Bassin en recherche d’emploi.
L’étude s’étant révélé favorable au projet, le CRCAA va donc favoriser la création de conserveries et la congélation des huîtres sur le Bassin, aidé par les Collectivités locales, et le FEAMP (fonds européen agricole).
La filière conchylicole va se mettre au niveau du modèle asiatique et canadien: Mettre en conserve et surgeler les huîtres triploïdes (ou 4 saisons).
Sur le Bassin, les conserveries de sardines ont longtemps prospéré avant de disparaître. Cette industrie, qui fournissait du travail aux familles du Sud Bassin, pourrait connaître un nouvel essor grâce … aux huîtres.
Surfer sur la marque B’A
Première nouveauté : Un emballage et un conditionnement franco-anglais.
La renommée des huitres du Bassin va encore monter d’un cran et vise le marché international, avec ce nouveau produit, en profitant de la communication tous azimuts du SIBA avec la marque B’A.
Les huîtres asiatiques et américaines, sont déjà commercialisées sur internet depuis plus de 10 ans, en conserve, ou surgelées.
Elles manquent cependant de finesse. Elles sont très charnues mais peu goûteuses, à la différence de l’huître du Bassin, fine, délicatement iodée.
Des chefs étoilés dans la boucle, et à fond la com…
L’huître du Bassin, déjà présente dans les tables renommées, va, sous cette nouvelle forme de conditionnement, être prise en mains et travaillée par des Chefs étoilés qui vont la mettre à leur carte.
Ils ont déjà prévu pour cet été des recettes spécifiques dans leurs établissements. On les retrouvera aussi dans un prochain film promotionnel touristique du SIBA.
Des démonstrations sont également prévues dans des grandes manifestations culinaires comme Bordeaux fête le fleuve, la Piste aux étoiles aux Cabanes en Fêtes d’Andernos, ou Bordeaux SO good.
La mairie d’Arcachon va offrir des conserves à ses habitants
Comme pour la dotation de vélos gratuits, le maire d’Arcachon va offrir à ses administré(e)s une sélection de boites d’huîtres en conserve (à la tomate, au citron, aux piment d’espelette, aux salicornes, etc. ), pour promouvoir le produit et provoquer le buzz.
On devrait logiquement, comme pour les vélos, les retrouver dans les quartiers cossus de Paris, de Bordeaux et d’ailleurs, où les résidents saisonniers d’Arcachon les mettront à l’apéro ou dans une préparation culinaire pour épater les copains. Qui voudront eux-mêmes épater leurs copains, etc. C’est le principe de la réaction en chaine.
Où se les procurer ?
Ces nouveaux produits seront en vente chez votre ostréiculteur préféré, s’il s’est associé au groupement coopératif fournissant les huîtres pour la conserverie à Gujan-Mestras, dans les poissonneries et supermarché du Bassin. Sinon, en les commandant par internet au CRCAA.
On peut aussi préférer les fraîches…
Mais sinon, les épicuriens préféreront sans doute continuer à déguster les vraies huîtres, bien fraîches en acceptant qu’elles changent de goût avec la saison.
Celles qui sont nées et ont été élevées uniquement dans la petite mer de Buch par un ostréiculteur patient, passionné, déterminé à attendre le temps nécessaire, pour proposer le meilleur coquillage à ses clients…
IB Pratic : Plus d’infos sur le site du CRCAA
Michel Lenoir
C’est gratuit