Pollution du Bassin hiver 2023: 2 Gardes à vue (pour commencer?)
La directrice générale du SIBA, et la directrice des opérations de Veolia Atlantique ont été placées en garde à vue pour « pollution », « écocide » et « mise en danger de la vie d’autrui », après la pollution du Bassin en fin d’année 2023.
11/02/25
Voici un nouvel épisode dans le feuilleton concernant la pollution du Bassin par eaux usées et l’épidémie sévère de gastro-entérite dans toute la France entre fin octobre et fin décembre 2023!
(voir notre dernier article du 31/01 sur ce sujet ici)
Au début de l’affaire, une plainte contre X avait rapidement été déposée au Tribunal par la Ceba (Coordination environnementale du Bassin d’Arcachon) et d’autres associations de défense de l’environnement (Sepanso, Adeba, etc.), pour pollution et écocide.
La machine judiciaire en marche
Suite à une enquête ouverte sur ce dossier, donc, selon des informations de notre confrère Sud Ouest, confirmées, deux personnes ont été placées en garde à vue : Sabine Jeandenand, directrice générale du SIBA, et Laure Cheyres, directrice des opérations de Veolia Atlantique (Le Siba a confié l’exploitation du service public d’assainissement collectif à la Société Eloa, société dédiée du groupe Veolia eau). (Voir la carte du réseau sur le site du Siba , ici)
La machine judiciaire avance lentement, mais sûrement.
Les 1ers fusibles sautent…
Ces deux personnes d’un grand professionnalisme, sont les bras opérationnels des élus qui gèrent le syndicat intercommunal.
Elles sont soupçonnées de « pollution », « écocide » et « mise en danger de la vie d’autrui » en raison des débordements d’eaux usées en hiver 2023-2024, qui avait aggravé l’épidémie de gastro-entérite et porté un tort considérable à la confiance du consommateur envers l’ostréiculture.
Des dysfonctionnements et un manque d’entretien du réseau d’assainissement semblent avérés, avec des suspicions de rejets volontaires d’eaux usées dans le milieu naturel.
Des élus pas responsables…
Depuis le début de cette affaire, les élus du Siba dans un bel ensemble nient toute responsabilité dans la pollution par eaux usées et la gestion du réseau. Ils sont même allés jusqu’à demander une « dérogation» aux arrêtés environnementaux pour pouvoir déverser dans la nature des eaux usées en cas en cas de forte pluies.
La Préfecture avait donné son accord pour ce « droit à polluer » puis l’a retiré sur demande du ministère compétent et d’autres pressions. Pour le moment…
Après les directrices, à qui le tour?
Aujourd’hui, la Ceba continue de « dénoncer les défaillances du réseau pluvial géré par le SIBA. La chaîne de contrôle sanitaire a échoué, surtout entre octobre 2023 et le premier trimestre 2024. La Coordination « espère que les gardes à vue clarifieront les responsabilités et permettront d’obtenir des indemnisations pour les préjudices subis. Les investigations se poursuivent pour déterminer d’éventuelles responsabilités. »
Car au-delà de la responsabilité des deux cadres placées en garde à vue, les décisions politiques dans ce dossier sensible mais connu depuis de nombreuses années (avec des courriers ou des articles documentés…) ont bien été validées par le collège d’élus et son Président, Yves Foulon.
Alors…
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