Touche pas à ma classe ! Ca manifeste à Andernos …
7/05/15 (avec reportage video)
Andernos
Fermeture de classe : Les effets collatéraux des prix élevés de l’immobilier …
Ils étaient mignons tout plein les boud’choux avec leur pancarte « Non à la fermeture de classe ». Un peu instrumentalisé, peut-etre, par les parents, mais contents de participer à un mouvement avec les grands et leurs parents sous le soleil printanier.
Des parents très remontés et déterminés à se battre contre l’inspection d’académie.
Les raisons de la colère : La fermeture de classes
L’école du Betey a un effectif de 142 élèves. Difficile de trouver un site plus attrayant, en bord de mer, devant la plage, et d’ailleurs les éléves s’y sentent plutot bien, l’air iodée et les qualités de l’enseignement donnant de bons résultats scolaires. Alors, d’où vient cette inquiétude?
Flashback :
Au mois de novembre, l’inspection académique a décidé la fermeture anticipée d’une classe de maternelle de l’école. L’inspection académique notait 20 élèves potentiels, mais la mairie n’avait officiellement que 12 inscriptions. La décision a été prise, sans aucune concertation avec les parents et les représentants des parents d’élèves, de fermer la classe de petite section. Selon les délégués de parents, à partir de cette date, les inscriptions potentielles de nouveaux enfants auraient été redirigées vers d’autres écoles, ce dont se défend la mairie.
Aujourd’hui la classe est officiellement fermée et ce depuis le mois de mars. Pour la rouvrir, l’inspectrice d’académie, Madame Ridart, exige un minimum de … 29 élèves. Au ministère de l’éducation, les calculs sont à géométrie variable …
La crainte d’une fermeture de l’école, à moyen terme
Les parents d’élèves craignent un enterrement programmé afin de fermer une classe, et supprimer deux postes (un poste d’enseignante et un poste de direction) et fusionner l’école maternelle et l’école élémentaire.
L’inspectrice d’académie avance que c’est une volonté du gouvernement de transférer sur le département des postes des écoles « privilégiées » vers « les écoles en difficultés ».
Pour Véronique Hello, délégué de parents d’élèves : « L’équité est juste et nous la soutenons. Mais nous, les jeunes couples, devrons partir, pour laisser des villes vieillissantes, peu dynamiques alors que notre désir est de nous battre pour apporter de l’emploi, de l’investissement, de la vie économique et du développement durable dans nos petites villes, dans nos campagnes, que nous aimons et qui correspondent à nos choix de vie et au bien être de nos enfants. »
Quelles sont les solutions possibles ?
Selon les parents d’élèves, la commune d’Andernos compte 231 élèves inscrits aujourd’hui en maternelle sur les 3 écoles de la ville. Pour maintenir 3 classes par école maternelle il faut un effectif de 65 élèves par école. Si nous divisons 231 par 3, nous arrivons à 77 enfants par école.
Pour éviter la fermeture de la classe de petite section et assurer l’avenir de notre école, il suffirait d’une souplesse sur la carte scolaire ou un redécoupage plus équitable des secteurs et une re-répartition plus équilibrée entre les écoles.
Un problème démographique lié au coût de l’immobilier
Quand Andernos dégringole avec la perte de 75 élèves, la ville de Mios passe à 5 puis 8 classes en deux ans. Pourquoi ? Parce que les jeunes couples s’installent là où les loyers ou le foncier est moins cher. La qualité de vie du bord de mer a fait exploser les prix et les revenus des jeunes ménages ne peuvent pas suivre.
L’action de la mairie
Le maire se réunissait hier soir à 19h avec Thierry Chamouleau, son adjoint aux affaires scolaires, pour analyser la situation en détail, chiffres à l’appui et rechercher des solutions.
Interrogé par InfoBassin à l’issue de la réunion , Jean Yves Rosazza a déclaré que « la prévision de construction de logements sociaux avec de jeunes parents dans le PLU a contribué largement à maintenir artificiellement deux classes en 2013. Le PLU étant cassé, l’inspection a revu les effectifs à la baisse. Nous allons travailler à un lissage des effectifs des élèves sur la ville avec une nouvelle carte scolaire en changeant un peu les secteurs pour un meilleur équilibre des classes. Nous allons faire de notre mieux pour aider à résoudre le problème auprès de l’inspection académique. Le non renouvellement des enfants arrivants reste préoccupant. Je suis un ancien instituteur, et j’ai connu et subi les fermetures de classe.
La fermeture de cette école serait un mauvais coup pour Andernos. Il n’en est pas question. En aucun cas. Je suis très clair là dessus. »
Des parents mobilisés
Les parents d’élèves attendent des résultats concrets, et restent mobilisés. Ils se disent prêts à d’autres actions, graduées, si l’académie reste sourde à leurs messages.
Voir le reportages vidéo ici ou ci-dessous
IB Pratic : Page FB des parents d’élèves, ici
Michel Lenoir
