Faux Divers : Une porcherie géante pour le Sud Bassin
Humour et Faux Divers : Bientôt, une porcherie hi-tech sur la plage de la Hume…
30/09/18
InfoBassin poursuit une série de révélations hebdomadaires avec Oncle François, observateur averti du Bassin, et correspondant (très allumé) de La Dépêche du Patelin…
Michel Lenoir, Directeur de Publication
Le projet est déjà bien avancé et la première pierre pourrait être posée en janvier 2019.
Pourtant, l’affaire a été rude, mais la société “Pur Porc” vient d’obtenir le permis pour la construction et l’exploitation d’une porcherie géante et de son abattoir sur la plage de La Hume, à Gujan-Mestras.
Philippe Jarret, un des deux co-gérants de “Pur Porc” explique : « Le combat pour mener à bien cette initiative n’a pas été sans difficulté. Les autorités municipales et les associations écologistes ont essayé de nous mettre des bâtons dans les roues, mais finalement, le bon sens l’a emporté ! »
A peine 9000 têtes
Cette unité devrait accueillir 9000 têtes, et créer plus de 200 emplois, entrainant des retombées économiques importantes pour la ville, voire le territoire.
D’un coût de 12 millions d’euros, le montage financier sera assuré à 70% par Philippe Jarret et son associé Jacob-Mouloud Héchine (qui, rappelons-le, ont fait fortune dans les sex-shops avec notamment leur marque “Les films Cochons”), les 30% restant étant assurés par l’Europe.
Une porcherie, moderne, entièrement automatisée
« Grâce à l’ingéniosité des concepteurs, cette porcherie sera idéale : en effet, de par la présence proche de l’eau, un simple collecteur sera suffisant pour récolter le lisier, et s’en débarrasser rapidement, directement dans le Bassin ! Économique, écologique, cette solution va nous permettre de gagner un maximum d’argent, et d’en dépenser un minimum ! » poursuit l’industriel visionnaire.
Dans le grand bain
Bien entendu, les ingénieurs ont pensé aux personnes qui se baignent dans cet endroit.
« Le collecteur rejettera non pas à 10 mètres du rivage, mais à 30 mètres, là où personne ne va jamais ! » poursuit Jacob-Mouloud Héchine.
De plus, pour une meilleure qualité de viande, nous amènerons les porcs se baigner au moins deux fois par semaine en été, et une fois en hiver.
Ce système permet non seulement aux animaux de se dégourdir un peu les pattes, mais aussi de gouter aux joies de la baignade, et un maître-nageur est prévu pour les moins téméraires.
Bien entendu, nous ne ferons pas se baigner 9000 porcs d’un coup ! Ils iront par paquet de 3000 seulement, par roulement. Et puis l’eau salée apportera un “plus” au goût, que nous serons les seuls du marché à proposer : comme il y a l’agneau de prés salés, il y aura bientôt le porc de “pleine mer” ! »
Décidément, ces bâtisseurs du futur ont pensé à tout !
Porc casher et hallal
Pour s’assurer un marché le plus vaste possible, Jarret et Héchine travaille actuellement sur un porc “casher”, et un porc “hallal”.
« Nous avons pris langue avec des rabbins et des imams pour faire changer des lois religieuses rétrogrades. Le dossier, même s’il se heurte à quelques difficultés, avance bien. Nous payerons nos interlocuteurs soit en argent liquide, soit en armes, ce qui intéresse toujours tout le monde !
Nous ne pouvons pas ignorer le Maghreb et le Moyen-Orient, des marchés incontournables. »
Penser aussi aux enfants
Autre idée : pour créer des vocations, les deux hommes ont imaginé que les enfants des écoles pourraient, pendant les vacances scolaires, se familiariser avec la vie d’une grande entreprise :
« Nous proposons que chaque écolier puisse faire le tour de la chaine d’élevage. Après avoir vu les porcelets, leur sevrage, puis l’engraissement, les injections d’eau sous la couenne, le gavage aux antibiotiques, les mômes pourraient terminer leur stage à l’abattoir, où nous fournirons les couteaux ! Un bon moyen de rentrer dans la vie active ! Et nous donnerons aux parents le sang, pour faire du boudin. »
D’autres idées pourvoyeuses d’emplois à concrétiser sur le Bassin
« Nous avons beaucoup d’idées pour cette unité, poursuit Philippe Jarret : avec ce terrain, qui avouons-le manque totalement d’intérêt, aussi bien au niveau touristique qu’environnemental, nous allons créer une dynamique sur le littoral.
Déjà, nos amis de la société China Petroleum sont en train d’acquérir le domaine de Certes, à Audenge, pour y construire une décharge industrielle spécialisée dans la pétrochimie.
Les négociations sont également très avancées entre la ville de la Teste et des industriels du nucléaire pour l’enfouissement des déchets radioactifs sous la dune du Pilat.
Sans compter la fabrique de chars d’assaut qui va voir le jour à Biganos, à côté de l’usine de pâte à papier. Tout avance… »
« Ne nous remerciez pas, concluent Philippe Jarret et Jean-Claude Héchine : c’est notre manière de contribuer à l’essor économique du Bassin, qui en a bien besoin. »
Un bien bel exemple à suivre…
Oncle François
C’est gratuit