Extension d’urbanisation sur Lège et Lanton : C’est Niet !
La préfecture refuse par arrêté les ouvertures à urbanisation par dérogation demandées par Lège et Lanton…
30/04/18
Le nouveau préfet de région Didier Lallement ne va pas tarder à gagner en célébrité sur le Bassin…
Ce soldat de l’Etat, droit dans ses bottes, prend très au sérieux son rôle de représentant de l’intérêt collectif, et il n’est pas facile à manoeuvrer.
Michel Sammarcelli, maire de Lège Cap Ferret et Marie Larrue, maire de Lanton, viennent d’en faire l’amère expérience.
La dérogation pour urbanisation : Pas tout à fait une formalité…
En l’absence de Scot (schéma de cohérence territoriale, annulé par le Tribunal administratif), les communes souhaitant ouvrir des zones à l’urbanisation doivent en demander dérogation au préfet.
C’est là qu’est le hic. La préfecture donne le ton. Dans les deux dossiers, elle tacle notamment le manque d’optimisation de la consommation d’espaces et la discontinuité avec l’agglomération
A Lanton, l’équipe municipale avait demandé, en décembre 2017, une ouverture à l’urbanisation sur quatre secteurs et 37 hectares. C’est non. Et ce, malgré l’avis favorable du Sybarval et de la Commission Départementale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers.
Vous pourrez lire ici l’arrété préfectoral (p 49 et 50) pour découvrir le détail des considérants et des raisons justifiant la position du représentant de l’Etat.
A Lège Cap-ferret, qui travaille son Plan Local d’Urbanisme, la dérogation demandée en décembre 2017 également, concernait 11 secteurs pour des zones d’activités et d’artisanat sur Lège (23,2 ha), d’habitat social (3,74 ha) à Claouey et au Cap-Ferret et des zones à vocation pavillonnaire (15,7 ha), et pour le secteur du centre de secours (1,3 ha).
Seul ce dernier a été approuvé « sous réserve de mettre en œuvre un dispositif de nature à réduire l’exposition au risque d’incendie de forêt (traitement d’un espace tampon, piste périphérique pour l’accès des secours) »
Là encore pourtant, la commune avait reçu l’aval du Sybarval et de la Commission Départementale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers.
L’arrété préfectoral (p 46 et 47) indiquant les considérants et les raisons justifiant la position du représentant de l’Etat, apporte un éclairage intéressant.
Et maintenant ?
Bloqué dans leurs projets, les élus ont jusqu’au 12 juin pour déposer un recours au Tribunal administratif et tenter de trouver un plan B.
Un dossier à suivre dans nos colonnes…
Michel Lenoir
C’est gratuit