Essai auto : l’Opel Corsa 6, par P. Vergès
Sur la route ! Patrice Vergès présente l’Opel Corsa 6…
Opel Corsa 6. Ah, les grandes familles…
La nouvelle Opel Corsa de sixième génération est conçue sur la structure de la nouvelle Peugeot 208 dont elle emprunte en plus ses motorisations. Ce n’est pas la première à être dérivée d’une autre voiture.
Déjà les deux précédentes l’étaient de la Fiat Punto dont elles reprenaient également ses moteurs diesel. Opel ne sera pas le dernier à le faire et n’a pas été le premier, mixtion dont VW a été le pionnier.
La nouvelle Corsa est donc réalisée à partir de la plate-forme CMP de la nouvelle 208 dont elle reprend évidemment ses dimensions, son empattement, ses points durs (base du pare-brise, pilier de portes, etc.
Excepté le pare-brise, les poignées de portes, trappe à essence, l’Opel ne récupère aucun des emboutis visibles de la Peugeot mais conserve sa silhouette générale. D’aucuns la trouveront plus belle et d’autres moins avec une calandre peut-être moins agressive et une custode plus inclinée faisant penser davantage à un coupé. Mais tout ceci est très subjectif.
L’habitacle est différent davantage dans la tradition d’Opel avec une planche de bord et un volant plus conventionnels que sur la Peugeot avec un écran tactile orienté coté conducteur.
Plus basse, plus légère, plus aérodynamique
De même longueur que la précédente, la Corsa 2020 frôle les 4,07 m mais elle s’est abaissée de presque 5 cm avouant une hauteur de 1,44 en avouant un performant Cx de 0,29. Enfin, avec moins de 1000 kilos pour la version de base, la petite Opel a perdu une grosse centaine de kilos grâce notamment à ses motorisations 3 cylindres en alu plus légères et une caisse 45 kilos moins lourde (capot en alu). C’est bien !
Notons aussi que c’est la première Corsa uniquement livrée en 5 portes alors que dans les anciennes générations, c’était souvent la 3 portes la plus vendue.
Bien entendu, coté train roulant et motorisations, c’est du 100 % PSA. Sous le capot, le 3 cylindres 1200 cm3 PureTech d’origine PSA est proposé en 3 puissance s’articulant de 75 ch en atmosphérique et de 100 à 130 ch en turbocompressée avec une sévère chute des émissions de CO2 et de consommation qui devrait leur éviter d’être malussée en 2020.
À ces trois moteurs essence, s’ajoute un bloc diesel 1500 de 100 ch bien connu. Pour vous donner une idée de l’évolution des mentalités, d’après Opel, seule une Corsa sur dix de vendue devait être une diesel !
Corsa électrique
Enfin, il y a l’offre électrique dont les ventes ne commenceront pas avant le printemps avec une version identique à la e-208. Une voiture qu’on a hâte de découvrir puisqu’elle annonce 136 ch, 330 km d’autonomie en norme WLTP et des prix compétitifs puisque le premier tarif est annoncé à moins de 30 000 euros (hors bonus) sans location de batteries comme sa concurrente la Zoe.
La Corsa-e outre son logo se distingue la thermique par une calandre moins agressive (il n’y a plus de radiateur). Opel compte vendre un modèle électrique sur dix Corsa.
Bien connectée, comme toutes les voitures actuelles, elle bénéficie de nombreux aides à la conduite en série ou en option ainsi que de nombreux gadgets plus ou moins utiles. En option est proposé l’éclairage matriciel déjà vu sur les Astra et Insignia, une spécificité de la marque et qui apporte davantage de sécurité la nuit.
A partir de 14 600 euros
La gamme commence à 14 600 euros avec une version basique 75 ch que personne n’achètera pour s’achever à 22 100 euros avec en plus une liste d’options et de packs assez conséquentes. Où est-il le temps où les Opel étaient proposées sans options ?
Cela dit, elle reste encore bien moins chère que sa concurrente la VW Polo.
À 19 200 euros, on peut rouler en version 100 ch Élégance chaussée de jantes en alliage léger de 16 pouces, de phares led et de quelques chromes de vitrage, d’un écran tactile de 7 pouces, frein à main électrique, etc.
Ce devrait être la version la plus vendue avec l’Edition 100 ch moins généreuse affichée à seulement 16 800 euros.
Des modèles que les clients devraient découvrir dans les show-rooms dès le mois novembre, mois où les journalistes pourront la conduire.
A noter
-La nouvelle Corsa adopte une silhouette proche de celle de la 208 évidemment mais avec une face moins agressive
-Sa custode arrière très inclinée fait davantage songer à un coupé tandis que le dessin de la porte remontant vers l’arrière se veut très différent de celles de la lionne.
-Contrairement à l’I-Cockpit Peugeot, la Corsa conserve une planche de bord traditionnelle avec une console inclinée vers le conducteur
-La version électrique se reconnait à sa prise d’air du bouclier plus réduite
-Bien que la nouvelle Corsa soir moins massive que la précédente, garée à coté d’une A de 1982, la différence de volume est colossale !
Patrice Vergès, Journaliste (page FB ici), auteur de romans ( Monte-Cristo, Sexa , Sale temps sur le bassin , et d’autres) et de livres de prestige sur les voitures anciennes ou sportives à retrouver ici.