Cap ferret : Les études sur l’érosion que la mairie gardaient sous le coude…
Un rapport de 2015 planqué à la mairie sur l’érosion au Cap ferret… qui donnait raison à Bartherotte
4/06/19
Ah, le bonheur des coïncidences… Avant les élections municipales, il arrive qu’on apprenne des histoires qui seraient peut être restées planquées au fond, très au fond d’un tiroir.
Patrick Du Fau de La Mothe, grand pourfendeur des mairies dispendieuses et trop généreuses avec les fournisseurs d’eau potable (voir notre article ici), aime à consulter les documents administratifs, rapports et autres études rébarbatives pour le commun des mortels.
Il en fait son miel. Surtout quand c’est flou.
Parce que quand c’est flou, c’est qu’y a un loup…
1er épisode : Des documents municipaux sur la stratégie locale de la bande côtière fournis.. un an après
En 2017, le 30 mai, à l’occasion du conseil municipal, à propos de la stratégie locale de la bande côtière, le maire de Lège-Cap ferret indiquait : « La stratégie sera prochainement partagée avec les élus, du conseil municipal. Elle sera présentée pour examen au comité régional de suivi des stratégies de gestion de la bande côtière d’ici mi-juillet 2017, avant d’être partagée avec le public. »
Finalement, à l’automne 2018, l’Association pour la Protection et l’Aménagement du Cap Ferret publiait sur son site internet l’étude Casagec de 2017 (voir exrait ci -dessus) qui sert de base à la stratégie de la commune (voir ici)
Ainsi publiée, la commune la posta à son tour sur son site internet début février 2019. Soit près de deux ans après sa rédaction.
Pourtant dans un courrier du 23 janvier, le préfet avait demandé expressément à la commune d’informer ses habitants…
2eme épisode : Une étude sur l’érosion communiquée aux forceps (face au tribunal administratif)
Mais ce qu’on ne savait pas c’est que cette étude avait été précédée, en 2015 d’un rapport sur l’« Erosion au niveau des passes du bassin d’arcachon – Élaboration d’une stratégie des gestion de la bande côtière » confiée à Artélia (anciennement Sogréah) / GÉO Transfert.
C’était une commande groupée des communes de La Teste, Biscarrosse et Lège Cap Ferret. Au final, un rapport commun aux trois villes avec un approfondissement par commune.
P. Du Fau De la Mothe va demander cette étude le 12 février 2019.
En vain, et sans que la commune justifie son refus de la communiquer.
Le 25 mars, il saisit la commission d’accès aux documents administratifs, puis, le 21 mai, le tribunal administratif.
Ca commençait à sentir le roussi pour la mairie.
Aussi, face à la détermination du plaignant et pour éviter un probable jugement défavorable, le document lui devient finalement accessible
Les raisons d’une rétention administrative…
A la lumière de ces rapports, l’attitude de l’hôtel de ville prend tout son sens.
Les auteurs font une comparaison dans le temps, 2020, 2025 et 2045 de l’évolution du trait de côte avec deux hypothèses principales:
-« Sans ouvrages », (traduction : Sans la digue de Bartherotte), et
-« Avec Ouvrages ».
Et les bandes d’érosion indiquées « sans ouvrages » dans l’étude sont particulièrement significatives.
Cette étude de 2015 confirme donc l’utilité de la digue pour la protection contre l’érosion de la cote est, et de la zone des 44 hectares en particulier. Cette digue, qui borde la rive côté bassin a été commencée en 1985. Depuis c’est un ballet quotidien de semi-remorques (150 par mètre linéaire) qui viennent déverser en mer des tonnes de poteaux électriques, de roches et de blocs de béton pour stabiliser le trait de côte sur 487 m de long, jusqu’à plus de 25 m de profondeur.
Est-ce l’inimitié bien connue entre l’indien de la Presqu’ile et le 1er magistrat de la ville qui aura provoqué le blocage du dossier ?
Est-ce aussi une des raisons de la démission de 4 adjoints au maire qui se présentent aujourd’hui pour prendre la mairie et mener une autre politique ?
D’ici mars 2020, les portes des armoires pourraient bien révéler quelques dossiers sensibles ici et là…
Voir le rapport N°1 ici
Voir le rapport n°2 ici
Michel Lenoir
C’est gratuit