Ramdam pendant le Ramadan
22/06/15
Les lois du seigneur sont impénétrables. L’épicerie de Yaya et la mixité aussi…
Tentative d’apartheid homme / femme dans une épicerie à Bordeaux
Ca ne se passe pas sur le Bassin, mais à Bordeaux dans le quartier St Michel. Un commerçant d’une épicerie-bazar a eu l’idée lumineuse d’instaurer des jours d’ouverture différents pour les hommes et les femmes, au nom de l’islam. C’était écrit sur une pancarte à l’entrée : Les hommes en début de semaine, les femmes à la fin.
Ce patron d’un nouveau genre explique à nos confrères de France Bleue « Je pensais que c’était plus pratique. Une femme mal à l’aise avec les hommes, c’est ma femme qui vient la servir. Avec un homme, ils peuvent faire connaissance, et çà peut partir sur des histoires d’adultère. C’est une incitation au péché. Mais je n’attendais pas à tout cela : les gens disent que c’est discriminatoire, moi, je ne veux pas être hors-la-loi ».
L’affaire a fait grand bruit, jusqu’à ce que le préfet siffle la fin de la partie : « Il est inacceptable qu’un commerçant puisse être ouvert à des jours différents pour les hommes et pour les femmes. Je souhaite que la justice s’en saisisse immédiatement et en tire les conséquences si les faits sont avérés. »
Devant un tel ramdam en plein ramadan, Yaya, le défenseur des femmes timides ne se voile pas la face (c’est réservé aux femmes) et a fini par retirer sa pancarte.
Mais la ville de Bordeaux ne compte pas en rester là, le maire déclarant « C’est une pratique inacceptable. La liberté de religion est garantie par la République, mais elle s’exerce dans le cadre de nos lois et dans le respect de nos principes fondamentaux, notamment l’égalité entre les hommes et les femmes. Prétendre discriminer l’entrée dans un commerce est en contradiction avec ces principes, c’est pourquoi je saisis la justice pour que soit mis fin à ces pratiques que je condamne formellement ».
Pourtant les courses du samedi, avec uniquement des filles dans les hypermarchés qui pourraient papoter, rigoler dans les rayons sans craindre les mains baladeuses de gros vicieux, ça attirerait du monde.
D’ailleurs, cette histoire de religion, en fait, c’est un prétexte. C’est juste pour que les garçons ne soient pas obligés de pousser le caddie dans les allées et puissent rester à la maison avec les copains.
Non ?