Les défenseurs de l’environnement se bougent…
Environnement : Des constructions contestées à Arès et Marcheprime et la journée mondiale des zones humides…
1/02/22
Arès
Programme immobilier contesté au Bois des Lugées
A l’angle de la rue du XIV juillet et de l’allée de Charenton, 14 lots à construire sont prévus sur 8 289 m2 avec des parcelles de 250 à 500 m2.
Ce bois se situe dans une « dent creuse » entre deux zones bâties.
Selon l’association les Ecocitoyens du Bassin, 143 arbres d’un joli bois et sa biodiversité sont en péril sur un terrain reconnu à risque d’inondation par remontée de nappe et son artificialisation menace d’aggraver les inondations régulières que subit l’allée de Charenton et ses riverains ».
Petit historique
Le 24 septembre 2021, un permis d’aménager est accordé par la mairie à la Sas Ranchere après autorisation de défrichement et examen au cas par cas par les service de l’Etat.
Début octobre, affichage du PA au carrefour de la rue XIV juillet et allée de Charenton et renseignement des riverains auprès du service urbanisme d’Arès
Le 6 novembre, un collectif d’une vingtaine de riverains écrit au maire pour exprimer les inquiétudes concernant le projet de lotissement
Le 21 novembre, un recours gracieux est envoyé, par l’intermédiaire de l’association des Ecocitoyens du Bassin d’Arcachon, au maire et au lotisseur dans le délai légal de 2 mois depuis le PA.
Le 8 décembre, lors d’une réunion à l’Hotel de ville, le maire Xavier Daney rappelle que la responsabilité du PLU et du permis d’aménager du lotissement incombe à son prédécesseur, et n’est pas du fait de son équipe.
Ce que prévoit le PLU
Le document d’Orientations d’Amenagement et de Programmation du PLU d’Arès sur le site N° 5 (Rue du 14 juillet) prévoit que concernant l’implantation du bâti « Le bâti individuel est implanté en extrémité Nord, vers l’intérieur du site avec les jardins donnant sur l’extérieur pour limiter les vis-à-vis avec le voisinage existant et l’avenue du 14 juillet.
Sur la partie Sud, l’emprise dédiée à une urbanisation plus dense, le bâti y est implanté en retrait de la voie, resserré sous forme d’îlot autour des espaces de stationnement. »
Concernant le paysage : « Les boisements de chênes anciens sont préservés le long de la rue du 14 juillet sur une bande de 20 m et sur l’allée de Charenton sur une largeur de 10 m. Ils participent à réduire la covisibilité et les nuisances sonores avec la rue du 14 juillet et à créer une certaine intimité. Les espaces libres non bâtis (hors voirie) devront être plantés d’arbustes et d’arbres d’essences locales. »
Une cagnotte pour les frais d’avocat
Mais les riverains et les défenseurs d’un environnement du Bassin boisé, ne l’entendent pas de cette oreille. Un recours contentieux est envisagé par le collectif, s’il arrive à boucler le budget pour les frais d’avocat. Vous pouvez l’aider ici.
Une manifestation est prévue le samedi 5 février à 15 h au rond point du Restaurant l’Incontournable.
Marcheprime
Projet d’un centre de maintenance d’envergure pour les TGV
Pour que les trains roulent, ils faut les entretenir. Et la ville de Marcheprime a été choisie pour la possibilité d’y implanter un centre de maintenance pour les trains à grande vitesse (réparation des trains et stockage de pièces détachées) dans la zone de La Croix d’Hins, le long de la nationale, à hauteur au niveau du lac. Il devrait fonctionner 24h/24.
La société Lisea, concessionnaire de la LGV Sud Europe Atlantique entre Tours et Bordeaux qui porte ce projet avait présenté ses intentions lors d’un débat public organisé par la ville en décembre.
Ce secteur présente l’avantage de la proximité avec la gare Saint-Jean.
Un intérêt économique pour la ville…
Lisea promet environ une centaine d’emplois et des recettes fiscales de l’ordre de 400 000 € pour la ville.
Des nuisances à la clé
Revers de la médaille, cette implantation occasionnera un trafic accru sur les axes empruntés, avec les mouvements des salariés et des camions de livraison, et des nuisances sonores due à l’activité ferroviaire. L’impact sur les riverains ne sera pas négligeable, notamment pour la valorisation des biens immobiliers alentour.
Et enfin, le déboisement de 18ha, dans un secteur déjà mis à mal par la centrale photovoltaïque, fait débat au regard du changement climatique.
Le centre devrait ouvrir en 2026, mais auparavant le compromis de vente de la parcelle doit passer en conseil municipal en mars.
Le collectif « Marcheprime dit non ! » qui s’oppose à l’implantation du centre a lancé une pétition en ligne, disponible ici.
Andernos
Journée Mondiale des Zones Humides
Ce samedi 5 février à 14 h 30 dans le cadre de la Journée Mondiale des Zones Humides, une visite pédagogique des plages boisées du Bétey et du port situé dans son embouchure est organisée.
Il sera aussi question de l’étude de la rénovation du port de plaisance et de son impact sur le ruisseau et sur l’estran.
Rens : Clarisse Holik 0607020357
Plus d’infos sur la Journée Mondiale des Zones Humides, voir ici
Michel Lenoir