L’Edito : Comment survivre à l’absence de cabanes en fête ?
L’Oeil au Beurre de Lenoir : Histoires d’huitres…
3/10/20
C’est par un communiqué lapidaire de la mairie d Andernos que l’info est tombée : pas de cabanes en fête cette année en raison de la crise sanitaire.
On s’y attendait un peu mais le choc est dur pour les festayres !
Rendez-nous Cabanes en fête !
Comment va-t-on survivre sans cette journée rabelaisienne dédiée aux délices de mer et de la terre, à la dive bouteille, à la découverte d’artistes et de musiciens déjantés ?
Comment va-t-on pouvoir se passer des démonstrations de chefs cuistots si talentueux qu’ils sont capables de faire saliver au sens propre comme au figuré des centaines de gourmands sagement assis sur leur chaise mais prêts à laisser tomber le vernis le plus élémentaire de politesse pour pouvoir atteindre le nirvana bacchusien en dégustant une délicieuse verrine, véritable symphonie gustative mais de la taille d une cuillère à café…
Le maire d’Andernos, en connaisseur, le confesse : On ne peut faire la fête à moitié. Les Cabanes en fêtes avec un masque, même pas la peine d’y penser.
Comment, avec quelques verres d’Entre-deux-mers dans le cornet, chanter à plein poumons « les filles du bord de mer » avec les potes, un masque devant le nez. Ce serait la fiesta sous préservatif, et ça, le maire il n’en veut pas. On fait la fête à 100% ou pas du tout. Point.
L’avènement des dégustateurs
Mais tout ça ne va pas arranger les affaires des dégustateurs.
Vous ne connaissez pas les dégustateurs ? Ca vient de sortir.
C’est le nouveau métier des ostréiculteurs-restaurateurs qui trouvent le Comité régional conchylicole un peu mou du genou face à la Sous-préfète du Bassin.
Ils ont fait sécession pour créer un nouveau syndicat ostréicole musclé avec à leur tête le très entreprenant Olivier Laban, l’ancien président du comité officiel. C’est ce qu’on appelle : L’esprit Bassin…
Les relations entre les ostréiculteurs ont souvent été tendues sur le Bassin, de tout temps.
Là, c’est un nouvel épisode dû à la manne touristique, et la Covid n’y est pour rien.
C’est cette histoire de décret de la préfecture pour normaliser la situation commerciale de la dégustation qui a enflammé les cabanes.
Alors finalement, pas de Cabanes en fête, des ostréiculteurs qui se déchirent, des maires qui s’envoient des pavés pour cause de divergence sévères également…
Si ça continue à Noël, en plus du masque, et des moufles, on va sortir les casques… et les mouchoirs !
Mieux vaut en rire avant que d’en pleurer.
Avec par exemple, cette pub du CRCAA, à l’humour graveleux, sortie en octobre 2013.
Encore une histoire d’huitres !
Michel Lenoir
Directeur de Publication