DU RIFFIFI A LA COBAN ! (CA CONTINUE…)
4ème épisode : Conseil communautaire (at)tendu hier en raison d’une demande de vote confiance concernant le président Bruno Lafon
7/10/20
La réunion du Conseil communautaire de la COBAN (Communauté de commune du Bassin Nord) est d’ordinaire une placide chambre d’enregistrement de sujets négociés en amont, entre les élus. Quelques remarques de ci, de là, on vote, approuvé, point suivant, et on boit un coup avant de se séparer.
Mais pas celle d’hier soir, délocalisée pour cause de Covid à Lanton. Là, les flingues étaient de sortie.
Motif : La demande d’un vote de confiance par l’assemblée communautaire sur la poursuite du mandat de président par Bruno Lafon, qui n’avait pas été inscrite à l’ordre du jour.
En préambule, un premier scud envoyé par Nathalie LeYondre maire d’Audenge, pour rappeler la demande par courrier du 28 septembre de ce point à l’ordre du jour… refusée par le président car « ne relevant de la compétence du Conseil communautaire ».
Et c’est sur cette demande que vont s’enchainer les tirs des uns et des autres. Et ce qui aura surpris les observateurs, c’est que sont les conseillers communautaires plus que les maires qui se sont exprimés. Certains pour dire leur sentiment d’avoir été trahis ou considérés comme plan B, d’autres pour défendre le président.
Petit historique
Mais pour bien comprendre la situation, il faut remonter un peu en arrière et à la candidature de Bruno Lafon aux élection sénatoriales. Les lecteurs assidus d’InfoBassin ont déjà pu lire dans notre article du 5 septembre le résumé des trois épisodes précédents.
Bruno Lafon avait donné sa version de la situation avant ce conseil lors de notre interview sur InfoBassin et Radio Cap Ferret (à retrouver ici).
Et il avait été clair : Il reconnaissait avoir son tort de ne pas avoir prévenu les conseillers communautaires de son intention de se présenter aux sénatoriales mais pas de démission de son mandat de président pour autant malgré sa défaite à ces élections. « Je n’ai pas changé en un mois, et je compte continuer à faire le même travail avec tous » déclarait-il.
Au tribunal administratif de trancher
Aucun terrain d’entente n’ayant pu être trouvé, ce sera au tribunal administratif de Bordeaux de statuer. Il lui reviendra de dire si la demande de vote de confiance est légitime ou pas.
Vers une cohabitation…
Quelque soit la sentence, il est probable que la gestion de la Coban va continuer sous cohabitation. On avait déjà connu le cas au niveau national avec François Mitterrand Président de la République et Jacques Chirac Premier ministre.
Là, sur le Nord Bassin, les élus contestataires d’Arès, Andernos, Audenge, Marcheprime, Mios (et quelques autres des autres communes) étant majoritaire en voix, voteront les dossiers qu’ils entendent mettre à l’ordre du jour avec ou sans le consentement du président.
Une manière de ne pas bloquer le fonctionnement de l’institution dans l’intéret général, mais de s’émanciper de la présidence.
Reste à voir sur le terrain ce que peut donner cet exercice.
Bruno Lafon espère que les choses rentreront dans l’ordre, avec le temps. Mais ce pari n’est pas gagné d’avance.
A suivre…
Michel Lenoir
Directeur de Publication