Cuisine. Le Crumble de mûres. Une recette facile de Lyselotte.
Les recettes très décontractées de Lyselotte : le Crumble de mûres (et l’erreur funeste de l’homme de Néandertal…)
2/09/17
Lyselotte s’est promenée sur les bords du Bassin. Elle en a ramené des mûres pour une recette très facile avec ces délicieuses baies, idéales pour terrasser le blues de la rentrée (mais qui, voici quelques milliers d’années furent fatales à notre pauvre aïeul le Néandertalien qui s’était un peu emmêlé les pinceaux)…
Michel Lenoir
Crumble de mûres
Ingrédients
– Un gros bol de mûres
-150 g de farine
– 150 grs de beurre froid (j’adore le beurre demi-sel pour la cuisine quelle qu’elle soit !)
– 150 grs de sucre en poudre
Préparation
-Dans un plat passant au four, déposez vos mûres avec tout le respect qui leur est dû.
-Dans un saladier, travailler la farine, le beurre et le sucre jusqu’à les transformer en une fine chapelure.
-Recouvrir les fruits avec cette préparation.
-Passer au four le temps de faire dorer le dessus du crumble.
-Déguster tiède ou froid.
Bon appétit !
De l’histoire de certaines baies pas comestibles du tout (contrairement aux mûres)…
L’erreur funeste de notre aïeul Néandertal
Saviez-vous que plus d’un artiste cavernicole a trouvé la mort suite à l’utilisation expérimentale et gustative de baies et autres joyeusetés colorées dont il ne cherchait qu’à exploiter les teintes chatoyantes?
Prenons le bois-joli par exemple dont le nom inciterait plus au sourire qu’au froncement des sourcils. Le bois-joli est un arbrisseau à feuilles caduques dont les fleurs roses ou pourpre dégagent un délicieux parfum .
Bien, continuons !
Bois-joli, comme tout arbuste qui se respecte, produit, après floraison, des fruits ! Et quels fruits !! Des baies du plus joli carmin que l’on puisse rêver…
Soit, donc, un hominidé que nous appellerons Crocs en jambe. Son nom, vous l’imaginez bien, ne s’écrit pas mais se prononce (faut pas pousser non plus, ce ne sont jamais que des Néandertaliens).
Dans le décor qui va bien…
Surplomb rocheux dominant de son arcade creuse une rivière furieuse aux remous tourmentés. Un tas d’os à l’entrée, des tibias des fémurs. Un tipi de bambous pour faire sécher mammouth épinglé sur ces branches comme vulgaire chiffon. Des hominidés par-ci, des hominidés par-là, accroupis ou en quête, des hominidés partout.
Bon…
Quoi de plus attirant pour l’artiste Néandertalien que ces drupes sanglantes.
Crocs en jambe, décorateur de grottes de son état, était à la recherche de nouveaux pigments pour parachever sa dernière création « bison agonisant sous une pluie de flèches ». Il ne manquait à la scène de chasse sur laquelle il s’échinait depuis belle lurette dans le ventre de la caverne des Sages, que ce liant rouge vif pour la rendre parfaite.
Avisant de visu ce pourpre surprenant, Croc en jambe le mit dans sa sacoche et continua sa cueillette, scellant sans s’en douter, son funeste destin. C’était un jour pourri, il faut bien se l’avouer…
Car outre les baies de bois-joli, il collecta aussi les petits yeux noirs de la belladone, les poux gris du lierre grimpant et pour faire bonne mesure, quelques boules de buis dont l’aspect transparent lui donna une idée de flocons qu’il voulait exploiter.
Tout ce méli-mélo riboulait dans son sac, charmant mélange en fait de poisons violents.
Il fit sécher le tout au frais des vents coulis que la caverne obscure recelait en son sein et obtint -c’est magique le vent décidément- un mélange subtil de pépins délicats qu’il écrasa ensuite dans un petit bol en bois.
Du mélange de graines en pommade à présent, il préleva un œil carmin assurément, puis le mis dans sa bouche et mâcha vaillamment*.
Dès l’abbé mâchouillé (L’abbé mâchouillé ??? Pardon, LA BAIE mâchouillée), notre homme des grottes se vit pris de convulsions et mourut dans d’atroces souffrances !
Voila, c’est tout ce que j’avais à dire, mais pour les mûres, vous pouvez y aller …
* Les Néanderthals faisaient avec les moyens du bord. Ils n’avaient ni pinceaux Petit-gris, ni rouleau ni palette. Leroy-Merlin n’ayant été créé que des siècles plus tard, ils devaient se contenter de matériaux primitifs comme la terre dont ils faisaient un usage intensif. Mouillée, mise en bouche et recrachée, elle devenait savane, pelage ou monts dorés…
A samedi prochain…
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