Chronique satirique d’un seau de puces… Punaises, quelle histoire!
Humour satirique : Boutons les envahisseurs hors de nos espaces intimes…
Par Alain Mouginet, écrivain, ancien éditeur, demeurant sur le Bassin
17/10/23
Le conflit dans la bande de Gaza a relégué d’un coup dans les oubliettes des JT, le raz de marée médiatique sur les envahissantes punaises de lit monté jusqu’au gouvernement et l’Assemblée nationale. Et la chronique d’Alain Mouginet, écrite juste avant les horreurs du Proche-Orient, et programmée cette semaine, prend une autre dimension aujourd’hui…
Michel Lenoir, Directeur de publication
De l’entomophobie…
Je ne sais pas vous, mais moi, depuis plusieurs jours je suis empli d’inquiétude. Sont-ce les jours sombres qui nous attendent? L’esprit des ténèbres va-t-il s’abattre sur notre espèce? Reste-t-il quelque espoir dans cette noirceur désespérante?
En vérité je vous le dis, bipèdes, mes frères, l’heure est grave, et il est temps que le Peuple de France glisse ses quelques divergences sous le tapis, se rassemble et se lève comme un seul homme – ou femme c’est selon – afin de faire face dignement à ce péril qui nous guette.
L’arrivée des hordes sauvages…
Car elles sont là les hordes sauvages, tapies dans les moindres recoins, avides de sang et d’horreur, prêtes à éradiquer notre nation millénaire, phare du savoir dans ce monde obscurantiste.
Les réseaux sociaux sont chauffés à blanc tant les interventions se multiplient ; tout y passe : pour certains c’est le Grand Capital, bien protégé, lui, qui détourne les yeux, laissant les Travailleurs en première ligne succomber sous les coups de butoir de l’adversaire. Pour d’autres, c’est bien les migrants, manipulés par le complot judéo-maçonnique, qui dans leur périple disséminent l’épidémie.
L’Assemblée nationale, quant à elle, frémit d’épouvante après les interventions de certains membres décrivant avec emphase une situation apocalyptique…
Face à cette cacophonie, branle-bas de combat chez nos édiles : la mairie de Paris demande des Assises de lutte contre les nuisible. Le PS – si, si, il existe encore – propose de faire payer les assureurs. D’autres veulent une loi transpartisane, manière d’enterrer le problème. Le gouvernement convoque en urgence une réunion interministérielle… où tous les participants pourront se gratter en chœur.
Des propositions fusent : nous retiendrons celle qui consiste à créer un comité Théodule de lutte, assorti d’une embauche de personnel (Clemenceau l’avait bien compris : « La France est un pays fertile, on y plante des fonctionnaires et on y récolte des impôts »).
Sus aux punaises de lit…
Ainsi donc notre gouvernement a enfin déclaré la guerre aux punaises de lit, et, avant de rassembler ses bagages et penser à se replier sur Bordeaux – on n’est jamais trop prudent – il nous a rassurés en prenant de draconiennes mesures qui étoufferont dans l’œuf les intentions de l’ennemi.
Au cas où, il est encore possible d’organiser une grande procession aux flambeaux, bannières en tête, afin d’implorer le Très Haut de nous débarrasser de cette peste noire. Riche idée d’ailleurs qui permettrait à chacun de déposer son aumône dans une sébile, assurant ainsi le renflouement des caisses du diocèse de Marseille, bien mal en point après la visite du Très Saint-Père.
Bêtes de sexe!
Il faut bien reconnaître que la bestiole est particulière, ses mœurs feraient pâlir d’envie le fameux marquis de Sade. Je me demande d’ailleurs où elle trouve le temps de piquer nos contemporains sachant que sa principale occupation est de copuler. Plus de deux cents rapports par jour ! C’est la moyenne que réalise cette stakhanoviste du sexe.
Pas difficile sur le choix des partenaires, complètement myope, elle saute sur tout ce qui passe à sa portée et s’en donne à cœur joie grâce à son pénis perforateur. Par charité, je vous passerai d’autres détails particulièrement sordides. A ce sujet, j’ai une pensée émue pour le chercheur, professeur Tournesol de laboratoire qui, compteur en main comptabilise les prouesses de ce vagabond sexuel.
Passablement excité, rentrant tard le soir retrouver son épouse*, il compte bien que cette dernière ne déclarera pas un mal de tête inopiné…
Echangeant avec ma tante Apolline sur la psychose actuelle, cette dernière, pleine de bon sens, à eu une nouvelle fois le dernier mot : « Peu me chaut mon petit, tout ceci n’est que bouillie ; hier épidémiologistes, aujourd’hui entomologistes, tes concitoyens ont perdu la boule. »
Bonne semaine (malgré tout)!
*L’auteur tient à préciser ici solennellement à l’intention de Madame Sandrine Rousseau et des associations LGBT, LGBT plus, LGBT moins, LGBT plus ou moins, ou LGBT égal, que l’inclinaison sexuelle de ce chercheur doit se comprendre comme un terme générique et ne saurait affirmer une forme de sexualité unique.
Elle ne représente en aucun cas une discrimination quelconque par rapport à un ensemble de phénomènes sexuels, qui peut prendre tout aspect, en tout lieu, toute position, avec tout partenaire, et ce dans une action passée, présente ou à venir…
Alain Mouginet
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