Ces oiseaux de passage…
Le coup de plume du WE : Un jour ici, un autre ailleurs.
26/06/16
Nicolas
Nicolas est venu sur le Bassin. Veni, vidi, vici. Invité par son ami Yves, il a semé des dédicaces à la volée devant un public conquis, et une salle de 1000 supporters qui se transformeront en bulletin de vote pour les prochaines primaires. S’il a préféré Arcachon à Bordeaux, c’est uniquement pour des raisons d’hygiène. L’air du bassin est plus sain pour ce sportif de haut niveau. Les poubelles s’entassent à Bordeaux, en pleine fête du vin et de l’Euro, et quelques rats ont commencé à faire leur apparition dans les rues du centre. Décidément pour Nico, cette ville, ni son maire ne sont fréquentables …
Quelques jours auparavant, il avait donné son investiture à son autre ami, Député maire de Levallois. Patrick est malmené par les tribunaux pour des broutilles judiciaires. Mais il est à chaque élection, comme Yves, réélu haut la main par des électeurs qui l’adorent. Des hommes sur qui Nicolas peut s’appuyer pour convaincre le pays qu’il pense à La France pour la vie.
Brexit
Les British quittent l’Union Europenne. C’est leur choix, démocratique, même si c’est plus celui des seniors que des jeunes, qui devront en supporter les conséquences. Ils sont venus nous rejoindre voici 40 ans, et repartent aujourd’hui, insatisfaits d’une Europe qui voudrait leur dicter des règlements qu’ils désapprouvent.
Franchement, a-t-on idée de vouloir être maître chez soi ?
Du coup les Ecossais pourraient bien vouloir quitter la couronne et intégrer l’Union Européenne.
Et le Bassin dans tout ça… ?
Pendant ce temps, nos commerçants se préparent à recevoir d’autres oiseaux de passage.
Moins prestigieux que Nicolas, certes, mais plus nombreux et aux poches bien remplies d’économies engrangées pendant 11 mois pour se lâcher chez nous le 12eme.
Ca astique, ça rénove, ça repeint, et surtout ça s’agrandit. C’est fou comme l’espace du piéton a fondu en quelques années, au profit du glacier, bar, pizza. Que tu es obligé de slalomer en t’excusant, mais tu finis toujours par renverser le verre de Tariquet de la dame avec son julot. Et en plus tu te fais engueuler parce que tu ne sais pas passer dans un goulet de 60 cm où 3 personnes doivent pénétrer en même temps, poussées par le flux qui arrive derrière.
En même temps, on me dira qu’on n’est pas obligé d’y aller. Qu’on peut s’asseoir sur les dunes, regarder l’océan, et les cayoks qui planent dans l’effet de pente.
C’est vrai que finalement, dans ce maelstrom ça vous a un coté reposant, rassurant, ces mouettes, même railleuses, et toujours prêtes à t’envoyer une fiente aéroportée dans un virage sur l’aile.
Parce que tous ces oiseaux de passage, ils nous donneraient facilement le tournis, non ?
Bon dimanche !
Michel Lenoir
C’est gratuit