Coïtus interruptus pour l’ouverture du Cap Ferret Music Festival 2015
5/07/15
Le coup de plume du dimanche …
Lège – Cap ferret
Le Pyro-concert stoppé par des gouttes juste avant le final (c’est frustrant …)
Sur la plage, devant la scène, dans la fraicheur de la nuit, plus de 1000 personnes ont pris place.
Quelques unes assises sur des chaises pliantes, la plupart allongées à même le sable, elles regardent les lumières du Moulleau qui scintillent derrière le Mimbeau. La lune s’élève doucement comme un gros ballon orange.
L’air frais tient le public éveillé, en attendant le début du concert.
Sam et la belle hélène : Un duo à l’unisson
A 22 h40, le Cap Ferret Music Festival 2015 est ouvert par Michel Sammarcelli (Maire de Lège Cap ferret) et Hélène Berger (Directrice artistique du festival). Ces deux là sont à l’unisson … Chacun apporte à l’autre une valeur ajoutée.
La dynamique pianiste-concertiste anime la presqu’Ile d’un festival du musique atypique et renommé. Sam lui assure le soutien de la ville et de bénévoles dévoués et efficaces. Mais au final c’est surtout le public, et les jeunes musiciens qui y gagnent. Si le concert pyro-technique, gratuit, est d’abord une vitrine pour toutes les manifestations de la semaine qui suit, il est aussi un moment très attendu par les amateurs.
Comme une danse amoureuse stoppé en plein vol
Un concert réussi, c’est comme un moment d’égarement : Avec des préliminaires pour monter en pression, des échanges pour se donner du plaisir et un final au 7ème ciel.
Ce melting pot jazzy-classique savamment concocté comme un philtre d’amour, a emmené le public, entre autres,
-sur les rives du Beau Danube bleu, dans un version débridée et revisitée pour deux pianistes qui se disputaient avec humour le clavier,
-dans une danse espagnole haute en couleur (Serenade Hispanic dance de Claude Bolling, interprétée par Laurent Bataille, Batterie, Hélène Berger, Piano, Pierre Bibault, Guitare, Roberto Terron, Contrebasse),
– et tout ça, au Galop (d’Albert Lavignac) à quatre sur un piano, c’est plus pimenté (Avec Heyoung Park, Caroline Batt, Eunhee Cho, Sang Hyun Lee et François René Duchable, piano à huit mains)
-ou carrément au paradis (In Paradisium de Gabriel Fauré, par Raquel Lojendio, au chant, Sandrine Longuet, Harpe, Hélène Berger, Piano, magnifiques dans leur art comme dans leurs longues robes immaculées).
L’affaire allait donc crescendo portée par les feux d’artifices de Pascal Ducos.
Mais les déesses du ciel, jalouses de tant de beauté et de félicité, ont fait connaitre leur courroux.
Juste avant le final avec tous les musiciens sur scène, et une débauche de pétarades en tous sens, quelques gouttes ont provoqué un coïtus interruptus à ce moment de plaisir partagé, frustrant les spectateurs(trices) et les musicien(ne)s.
Ainsi va la loi de la nature : Duralex (sed lex).
Mais ceci étant, vous avez encore toute la semaine pour en profiter …
Voir le programme du festival en détail, ici.