Biganos : Passage à sens unique sous le pont SNCF et Compte rendu de conseil municipal…
Travaux ce mois-ci à Biganos, pour mieux circuler… plus tard. Et un résumé du dernier conseil municipal…
22/07/20
Automobilistes attention ! Si vous envisagez de passer sous le pont SNCF de Biganos ce mois-ci, prenez vos précautions, ceci vous concerne !
La Coban annonce des travaux de réhabilitation et de sécurisation de la voirie et du pont sur la voie SNCF de la rue de l’Agneau jusqu’au vendredi 21 août (hors intempéries). Bref, pendant l’été.
La circulation sera modifiée durant ces travaux (voir plan en pièce jointe) :
-Route des Lacs et tunnel sous voie SNCF : maintien d’un sens unique de circulation de l’autoroute vers le centre-ville
-Accès à l’autoroute Bordeaux – Arcachon depuis Audenge par une déviation rue Georges Clémenceau / rue Gustave Eiffel
-Mise en place d’une déviation spécifique pour les poids-lourds
IB Pratic : Plus d’infos auprès de la Coban au 05 57 76 17 17 ou par courriel à servicestechniques@coban-atlantique.fr.
Conseil municipal du 8/07
Covid oblige, c’est dans la salle des fêtes qui jouxte la mairie que s’est tenue le 8 juillet la séance du conseil municipal dont le morceau de choix portait sur le vote du budget primitif de la commune pour 2020. Pour mémoire le conseil municipal de Biganos, ville de plus de 10.000 habitants, compte 33 membres dont 5 dans l’opposition menée par Annie Cazaux, la majorité est donc assurée de passer tous ses projets.
Redémarrage culturel
A cause du passage par la case confinement tout est en retard et il faut remettre en chantier le programme des activités récréatives : il est proposé de renouveler la convention avec Cap33, une structure du conseil départemental pour favoriser les activités sportives des jeunes et des adultes (pour l’anecdote précisons que dès 1987, Michel Bézian, signait cette convention à Gujan-Mestras et il était dans les premiers, c’est dire la pérennité de cette opération).
Pour Biganos et en raison de la situation particulière, l’opération se tiendra sous forme réduite du 28 juillet au 29 août.
Remise sur pied aussi des activités culturelles qui vont reprendre à partir de septembre / octobre. Le programme est établi jusqu’à la fin de l’année tant pour l’Espace Lucien Mounaix que pour le théâtre des Salinières. Les conférences de Connaissance du monde y alternent avec des comédies grand public. Le détail des manifestations est disponible dès maintenant mais tout cela n’aura lieu que si la situation sanitaire le permet.
Dans une démarche qui ne manque pas d’originalité, pour soutenir le développement des spectacles, la ville a choisi de prendre des parts dans le CLAS (Collectif Local des Artisans du Spectacle) cette société coopérative d’intérêt collectif intervient dans l’aide au spectacle tant par la mise à disposition de matériel que par la formation des acteurs. Biganos a déjà fait appel aux services de cet organisme pour le festival Hip Hop, les spectacles de rue, la fête de la musique. La ville s’engage à hauteur de 1.200 euros dans cet organisme dont elle devient actionnaire.
Des taxes locales inchangées
La taxe sur le foncier bâti s’élève à 6,33% et celle sur le foncier non bâti à 44,93%, elles restent inchangées, quant à la taxe d’habitation (20,91%) elle est gelée à sa valeur de 2019 par la loi de finances 2020 ; on sait d’ailleurs qu’elle est destinée à disparaître complètement sauf pour les résidences secondaires et peut-être pour ceux considérés comme riches, selon la déclaration d’Emmanuel Macron le 14 juillet.
Les choix politiques apparaissent clairement dans le niveau des taxes locales. Pour mémoire, à Gujan-Mestras le taxe foncière sur le bâti est de 25,09 % et celle sur le non bâti de 38,96%. Les habitants de Biganos sont beaucoup plus protégés, c’est historiquement une cité ouvrière avec la présence de ce qui s’appelait alors la Cellulose du Pin (fondée en 1924) et pendant longtemps les émanations aux odeurs souffrées dissuadaient les Boïens potentiels de s’installer. Les minces filets qui restent actuellement n’ont rien à voir avec la situation d’antan mais on continue ici à bénéficier de la situation. Maintenant, le taux très élevé de la taxe sur le foncier non bâti incite vivement les Boïens à se séparer de leurs terrains à bâtir.
Budget primitif
Une baisse des recettes en provenance de l’Etat, mais des indicateurs au vert
Lors du débat d’orientation budgétaire, Gilles Louf a évoqué les difficultés financières liées à la situation économique et sanitaire, tout ceci se traduit par une baisse des recettes : « depuis 2014 la DGF, dotation générale de fonctionnement en provenance de l’Etat, a baissé de 1,1 million d’euros, il faut donc prévoir de réduire les frais de gestion, ceux-ci se contracteront de 7,5% par rapport à 2019 ».
Malgré cela l’endettement va baisser de 1,2 million d’euros sur un total de 11 millions et aucun nouvel emprunt n’est prévu pour cette année.
Globalement les grands indicateurs habituels restent bons : la capacité de désendettement de Biganos est de 5 ans alors qu’elle est de 6,4 années en moyenne pour l’ensemble des communes de plus de 10.000 habitants. C’est quand le ratio de désendettement atteint 10 ans qu’il devient préoccupant.
Si la dette par habitant s’établit à 1.142 euros en 2019, elle est en baisse constante, elle flambait par exemple à 1.462 en 2014 et n’a cessé de décroître depuis.
Un budget primitif à 29,144 millions d’euros
Le budget primitif pour 2020 répond à ces contraintes, il s’établit à 29,144 millions d’euros. Fonctionnement 17,4 millions d’euros
Investissements 11,7 millions. La baisse des dépenses réelles est de 5% comparée à l’année précédente.
Chute de 10% des recettes de fonctionnement
Ce sont surtout les recettes liées au fonctionnement qui souffrent, en raison de la crise sanitaire.
Le plus fort recul, -45% concerne précisément les produits des services et des ventes, bref ce qui a ralenti pendant 3 mois mais en fait ce poste est mineur il passe de 1,3 million à 720.000 euros.
La majeure partie de ce budget vient des impôts et taxes et se situe au-delà de 10 millions d’euros, et il ne fléchit que de 1,3%
Globalement la baisse des recettes réelles de fonctionnement chute de 10%. (cf. graphique)
Réduction des dépenses
Face à une telle situation, une solution : réduire les dépenses. Mais les cotisations sociales de personnel sont incompressibles et elles progressent même légèrement de 1,4% à 6,7 millions d’euros. Les charges exceptionnelles baissent de 80% et comme déjà dit les intérêts de la dette reculent de 2%.
Les recettes d’investissements réussissent à être en légère progression et cela malgré un recul significatif du FCTVA (fonds de compensation à la taxe sur la valeur ajoutée) qui passe de 1,23 millions à 800.000 euros, la progression s’appuie sur l’excédent de fonctionnement capitalisé.
Une opposition… omniprésente
Pendant ce Conseil Municipal, Annie Cazaux va intervenir sur tous les sujets. Elle considère que ce budget est rempli d’erreurs et que manifestement les comptables de la mairie ne savent pas faire les opérations.
A un moment, elle évoque même la possibilité de saisir la Cour des Comptes!
L’opposante principale était décidément très en verve face à un maire sortant impassible, comme habitué à ces sorties, et satisfait d’avoir récupéré, outre l’Hôtel de ville, la présidence de la Coban (communauté de communes du Basson nrd), deux jours auparavant…
La Préfète dit « niet » à l’urbanisation du secteur « Marache »
La Préfère a, de son coté, contrarié le maire en publiant en début de mois un arrêté pour refuser dans la révision du PLU, la dérogation d’ouverture à l’urbanisation du secteur “Marache”.
L’affaire était pourtant bien engagé pour la ville. La commission départementale de préservation des espaces naturels et agricoles forestiers et le Sybarval avaient avalisé le projet en juin.
Mais la représentante de l’Etat n’est pas d’accord. Pour elle, il existe « une ouverture insuffisamment justifiée au regard des besoins de la commune » et « une capacité de 42 hectares mobilisables prioritairement au titre de la densification de la commune ».
A suivre…
Ginette Bléry
C’est gratuit