Les directeurs de camping du Bassin se réunissent en AG, après la saison.
6/10/15
Camping sur le Bassin, c’est pas qu’au cinéma !
Camping 3 par ci, Franck Dubosc par là, on en oublierait presque que le secteur de l’hôtellerie de plein air sur le Bassin draine 40.000 personnes de juin à octobre… Et que les acteurs de cette économie ne sont pas là pour faire de la figuration.
31 campings (sur les 33 que compte le Bassin) se sont regroupés au sein de l’ACBA pour réfléchir ensemble à l’évolution du mode de consommation et de réservation des vacanciers et agir en conséquence.
Ils tenaient la semaine dernière leur assemblée générale à Gujan, un moment d’échanges et de retrouvailles après la saison touristique.
Adhérer à l’esprit Bassin et à la future marque identitaire
Le secteur de l’hôtellerie est le premier, avant tous les autres, à recevoir les vacanciers qui arrivent dans la région. L’accès est donc mis sur le sens de l’accueil et « l’esprit Bassin ». D’ailleurs, les membres présents ont validé le principe d’utilisation de la future marque identitaire du Bassin, coordonnée par le SIBA.
Une activité qui a bien fonctionné cet été.
Les campings ont remarqué aussi cette année que beaucoup de vacanciers, qui partaient à l’étranger, sont restés en France et ont choisi en particulier le Bassin pour leur séjour. En cause : les difficultés financières, le sentiment d’insécurité après les attentats dans les pays étrangers accueillant traditionnellement des touristes.
Les bémols dans cette partition de «que ma joie demeure » …
Mais cet afflux de nouveaux touristes a aussi d’autres raisons.
Les propositions de logement chez l’habitant flambent. C’est même devenu le sport régional. Les propriétaires louent leur maison pendant une à trois semaines l’été, et se retrouvent hébergés dans leur garage, ou par la famille, ou … dans des mobil-homes en camping (mais pas nécessairement sur le Bassin).
Certains petits malins possédant un grand terrain proposent aux touristes moins fortunés de camper dans leur jardin (légal et possible jusqu’à 5 tentes/mobil-homes/caravanes).
Cette uberisation de l’hébergement de plein air n’est évidemment pas du goût des gérants de campings. Eux sont soumis à des normes et des contrôles stricts, comme l’a rappelé un membre de l’ACBA lors d’un échange courtois mais vif avec la sous-préfète, invitée pour l’AG.
Les camping-cars, ces mal-aimés … ont désormais leur aire du bon accueil.
Juché sur son trône ambulant, le camping-cariste rêve de liberté… La dure réalité le rattrape malheureusement assez vite.
Sa présence imposante et quasi permanente en été en indispose beaucoup. Sur les routes évidemment, mais aussi sur les places des villages ou aux abords des plages. Les maires prennent des arrêtés d’interdiction de stationner souvent cassés par la justice. Pas trop « Esprit Bassin », l’ambiance …
Pour remédier au problème récurent de leur stationnement, Christophe Quero et sa femme, camping-caristes eux-même, ont eu l’idée (et la ténacité) de créer une aire spécifique avec 76 emplacements stabilisés à Gujan. Un camping spécial rien que pour les maisons roulantes.
L’aire des trois coccinelles propose ainsi l’électricité à tous les emplacements avec deux zones de vidange, une laverie automatique, une épicerie « bio » de dépannage, un réseau wifi, de la vidéo surveillance, une location de vélos et de remorques en partenariat avec un loueur local, une location de véhicules électriques et véhicules légers, un service excursion en vélo pour amener les vacanciers à découvrir le Bassin sans avoir à sortir leur gros engin.
Une solution qui pourrait peut-être faire école dans d’autres endroits du Bassin…
C’est gratuit