Le camping sur le Bassin, c’est pas (que) du cinéma !
Quand les patrons de camping font le bilan de la saison, on ouvre les oreilles (et on vous raconte…)
16/06/16
Les campings accueillent près de 40.000 visiteurs en été, et emploient de nombreux saisonniers. C’est donc une composante économique importante du Bassin.
L’association des Campings du Bassin d’Arcachon qui regroupe la majorité des établissements de plein air sur la zone s’était réunie jeudi au restaurant le Pitey, pour une assemblée générale à l’humeur joyeuse, avec plus de vingt de ses directeurs.
La bonne saison touristique et la météo de cet été y sont bien sûr pour beaucoup, mais pas seulement.
La promo du SIBA
Avec la promotion du Siba pour vendre l’image des Vraies vacances sur le Bassin avec un budget com de 500.000 €, et le succès du film Camping 3, notre région est devenu un pôle phare de destination en été, qui a su attirer les voyageurs pour leurs vacances.
Des investissements importants et un renouvellement des cadres
Si la clientèle est là, c’est aussi parce que les campings du Bassin sont montés en gamme au niveau de confort, des prestations, des aménagements pour répondre à la demande des voyageurs (la piscine ne suffit plus), tout en conservant un mode de vacances décontracté et populaire.
Et puis, un autre motif de satisfaction rend les membres de l’ACBA heureux : Les jeunes 25/30 ans prennent la relève aux campings Brémontier, la Cigale, Pasteur, les Ecureuils, les Arbousiers, Le Braou, Le Roumingue…
Ils amènent leur énergie, leur fraicheur et apportent un nouveau regard sur les modes de consommation, l’utilisation des réseaux sociaux, l’Internet.
Les bémols à la clé
On ne sera pas étonné d’apprendre que le critère prix reste déterminant pour les visites et animations. Ainsi les directeurs de campings ont fait remonter les doléances de clients qui estiment trop chers, les tarifs des navettes en bateau pour une famille. La situation de quasi monopole du prestataire qui remplit très bien ses navires (et refuse même du monde) en été, ne devrait pas changer la donne…
Une inquiétude : l’ubérisation des campings
Comme AirBnb pour les hôtels, les campings s’attendent à une multiplication du logement en camping-car/ caravane/ tente, chez l’habitant. Comme les hôtels, ils déplorent la différence de traitement et des obligations administratives auxquels ils sont soumis (jusqu’à 14 visites possibles d’organismes de contrôle par an).
Un problème récurent : les camping cars
Quelques aires de camping cars sont aménagées dans certaines villes par les municipalités (Andernos par ex.), et il existe une aire de camping spécialisée, Les 3 coccinelles, à Gujan ,reconnue comme «aire de camping-car de l’année ». Pour autant, cela ne satisfait pas une demande de voyageurs épris de liberté et peu enclins à payer un écot pour vidanger leur eaux usées. Pour certains même, la foret toute proche est très (trop) tentante…
Garder l’esprit camping, d’abord
Jean-Marie Ducamin, président de l’ACBA, et gérant du Camping Pasteur à Arès, a résumé en quelques mots simples la politique qui l’anime avec ses confrères : « accueil, famille, joie des enfants et des parents, piscine, animations, sieste », et même … « premier amour. »
Pouvoir recharger les batteries des vacanciers dans une parenthèse festive de quelques jours et donner du bonheur, un pari gagnant pour les campings du Bassin.
IB Pratic : Toutes les infos sur le site de l’ACBA
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