Après le confinement, les usagers du Bassin veulent respirer…
La Caub’Arc demande plus de zones accessibles pour les plaisanciers et sportifs sur le Bassin d’Arcachon
26/04/20
La Confédération des Usagers du Bassin d’Arcachon (Caub’Arc) vient de demander par courrier à la Sous-préfète du Bassin, plus d’accessibilité de certaines zones au sortir de la période de confinement dû à la crise sanitaire.
« En 12 ans, 90 % de la superficie marine ont été rendus inaccessibles à la plaisance familiale, aux pêcheurs ou aux sportifs » explique Joel Confoulan, Président de la Caub’Arc.
Après la période de confinement, « la raréfaction des zones accessibles et le maintien des Français sur leurs bases touristiques va vraiment nécessiter un assouplissement des règles de couchage et de celles de réduction des espaces dédiés à une avifaune qui est réellement régulée par la prédation et non par les plaisanciers ».
L’association avance que les raisons de la raréfaction des sites de loisirs sont diverses : La réglementation par texte et/ou par zonage, et l’évolution géomorphologique du Bassin (envasement).
Relancer la machine économique
Joel Confoulan poursuit : « On parle déjà, au bout de trois mois, d’une récession de 8 à 10 % du PIB, niveau jamais atteint depuis les années 40. Tous les moyens, dont réglementaires, permettant de réduire les effets désastreux du confinement et des mesures inévitablement contraignantes adaptées au redémarrage, devraient être étudiés en concertation avec les acteurs locaux. »
Revoir les conditions d’accès aux zones
Début avril, une visite, reportée en raison de la crise sanitaire, était prévue avec la préfecture, sur sites, concernant les modalités adaptées pour le mouillage à Arguin et au Toulinguet.
Aujourd’hui, les plaisanciers et autres usagers demandent un assouplissement des règles après cette période de contraintes mal vécues.
Ils veulent « accéder à nouveau au Toulinguet et à toute la zone sud d’Arguin …/… après une visite collégiale ../..dès que possible ».
Ils proposent de « suspendre les deux zones de protection intégrale du sud et du centre (à l’exception des zones strictement dunaires), compte-tenu de l’absence des sternes …/… Autoriser le couchage d’au moins 72 heures sur l’ensemble du Bassin, y compris dans la Réserve naturelle dans le respect des règles sanitaires en vigueur ».
Des zones pour la plaisance familiale, les plongeurs, sportifs, pêcheurs … et des effets contraires aux objectifs recherchés
De quels espaces, disposent encore les usagers du Bassin ? Pour la Caub’ARc : « Des couloirs et des zones étendues de circulation à 20 noeuds où les turbulences ne permettent pas réellement le mouillage en toute quiétude espérée, des spots résiduels où la promiscuité forcée devient dissuasive et génératrice d’accidents, des niches rarissimes à l’accessibilité restreinte et parfois risquée. »
Le développement des zones interdites et la réduction des temporalités génère-t-il des effets contraires aux objectifs espérés ?
« Les gestionnaires continuent à réglementer davantage les dernières zones accessibles et à multiplier la surveillance. Cela conduit à des concentrations de pollution et à la multiplication des allées et venues dans tous les secteurs, faute de trouver immédiatement des zones de calme …/…
Sans pouvoir agir pour l’instant sur l’envasement inéluctable, il conviendrait au moins de reconsidérer les linéaires d’espaces accessibles.
En particulier le long du littoral de la côte est d’Arguin et aménager au sein des plus grands espaces de baignade, des parties de stationnement journalier. »
La partie de bras de fer entre les usagers, la Sepanso, organisme gestionnaire de la RNN du Banc d’Arguin et l’Etat semble repartie une nouvelle fois…
Michel Lenoir
Photo couv page fb Le bassin au temps de papé et mamé
C’est gratuit