8 mars : Journée des femmes (sur le Bassin aussi). Et après ?
Projet de loi, égalité des droits, l’action locale sur le Bassin… Un point sur la situation.
(Cet article est aussi destiné aux hommes…)
7/03/18
Donc le 8 mars est, dans le monde, la journée internationale des femmes, et en France, la journée des droits des femmes.
La nuance n’est pas seulement sémantique et dans notre pays, un projet de loi va venir concrétiser cette volonté.
Changement d’époque ou une opération de com de plus ?
Un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles
Vendredi 23 février, franceinfo révélait les résultats d’une étude réalisée par l’institut Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès sur les violences sexuelles. Parmi les principaux chiffres marquants on notera que 43% des femmes interrogées affirment avoir subi des caresses ou des attouchements sexuels sans consentement et 12% déclarent avoir été victimes de viol.
Marlène Schappia propose un loi
Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes va proposer un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles.
Il sera finalement présenté en totalité fin mars en Conseil des ministres.
Cette loi vise à établir un âge minimal de 15 ans pour un consentement à un acte sexuel, et à pénaliser le harcèlement de rue. Elle pourrait instaurer, entre autres, une amende pour outrage sexiste, allant de 90 à 750 euros.
Un stage de sensibilisation à l’égalité femmes-hommes, à la charge du harceleur qui aura été verbalisé en flagrant délit est envisagé de ce projet de loi, afin de prévenir la récidive. Pas facile, le flagrant délit…
Faciliter les dépôts de plainte
Une plateforme numérique pour faciliter les dépôts de plaintes des femmes victimes de violence pourrait être mis en place par le ministère de l’intérieur avant l’été.
Marlène Schiappa à la barre… sur le Bassin
Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes était venue sur le Bassin le 19 février dernier pour participer à deux réunions dans le cadre du Tour de France de l’Egalité femmes Hommes, et sur le thème de l’accueil des femmes victimes de violences.
L’occasion d’échanger avec les Associations locales Femmes Solidaires et Solidarité Femmes Bassin, les représentants des services de la Gendarmerie et de la police du Bassin, la députée du Bassin et les élus locaux.
Sophie Panonacle monte au créneau…
Lors de la venue de Marlène Schiappa, la députée avait annoncé vouloir lancer aussi « Les talents de l’Egalité sur le Bassin d’Arcachon » pour honorer par leurs engagements chaque année, le 19 février, celles et ceux qui portent haut les couleurs de l’égalité sur notre territoire…/.. mais pouvoir aussi se retrouver tout au long de l’année. »
Les femmes remarquables sur le Bassin, sont nombreuses. Certaines sont connues pour leur engagement, et ont été félicitées (et médaillées) comme Catherine Roux, méritante ostréicultrice investie dans sa filière professionnelle ou dans l’accueil aux femmes, Françoise Coineau, présidente de Femmes Solidaires et Josèphe Mercier, de Solidarité Femmes Bassin.
Mais il serait dommage d’oublier toutes les autres et elles sont nombreuses, celles qui agissent sans bruit, dans l’anonymat, et qui ne pourront pas être mises à l’honneur.
On pourra regretter aussi que les hommes de bonne volonté à l’écoute des femmes, pouvant justement montrer que tous les individus de sexe masculin ne sont pas des machos violents, soient oubliés dans cette affaire.
Eux aussi auraient sans doute les mots justes pour instaurer sans juger un dialogue (re)constructif et pour rassurer les personnes en souffrance. Des femmes, hélas, dans l’immense majorité des cas, mais des hommes aussi, parfois…
… Et enfonce le clou
A l’occasion de cette journée du 8 mars, la députée du Bassin a posé cinq questions écrites à quatre ministres dont Marlène Schiappa (et donc avec réponses obligatoires de leur part) concernant
-l’inégalité d’accès aux soins des femmes ;
-les inégalités de retraite entre les femmes et les hommes ;
-l’image dégradante de la femme dans la publicité ;
-le cyberharcèlement des femmes ;
-la mise en scène quotidienne des féminicides à la télévision.
Et elle précise : « Le harcèlement sexuel, les violences et les discriminations à l’encontre des femmes ne sont plus tolérables. Aussi, il est essentiel et urgent d’agir dans tous les secteurs de notre société afin de transformer partout et positivement la vie des femmes. »
Des femmes en grève à 15h40 pour conquérir l’égalité des salaires
Aujourd’hui en France, les femmes sont payées 26 % de moins que les hommes. Alors, ce 8 mars 2018, certaines réagiront en arrêtant de travailler. Un collectif appelle à la grève à 15h40. Pourquoi ? Parce que c’est l’heure à laquelle les femmes cessent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard…
Une journée par an. Et les autres jours ?
« Vaste programme ! », comme disait le Général.
Mais il faut bien commencer par un bout… puis continuer à agir pour qu’une fois la vague porteuse retombée, les mentalités continuent à évoluer, sans nécessairement opposer les hommes aux femmes (et réciproquement…)
En cas de besoin…
–Stop violence faites aux femmes
Michel Lenoir
Illustrations : Copies écran internet et page FB S. Panonacle
C’est gratuit