2014 : Bilan et perspectives du Tourisme sur le Bassin …
Quel devenir pour le tourisme face à la crise économique et à la prochaine réforme territoriale ?
Les Offices de Tourisme d’Arès, Andernos, Lanton, Audenge, et Biganos ont à quelques jours d’intervalles dressé un bilan de leur activité.
Andernos
Quelques chiffres …
L’Office de Tourisme d’Andernos a communiqué quelques éléments de son bilan mi-novembre. Il a reçu 12707 visiteurs, nombre stable par rapport à 2013. Les statistiques font apparaitre une fréquentation étrangère en hausse de 10% avec un taux de satisfaction de 59%. La demande d’activités porte évidemment sur le plein air (vélo, randonnées pédestres). Les quatre bornes WIFI dont les nouvelles au port ostréicole et à la maison Louis David ont boosté les connexions, ici comme sur l’ensemble du Bassin (Lège Cap Ferret 32.000 connexions, Arcachon 10.000, Arès 4.000, Andernos 3.000). L’ensemble du Bassin comptabilise 53.000 connexions…
Pour plus de la moitié des acteurs du tourisme, la conclusion est la même : la saison a eu du mal à démarrer mais c’est heureusement bien terminé.
Arès
Des réorientations et une inquiétude politique
Une Assemblée générale est toujours l’occasion de dresser des bilans sur l’année écoulée et de proposer des changements et de nouvelles perspectives pour l’avenir. L’Office du Tourisme d’Arès s’est plié à l’exercice la semaine dernière à la salle du domaine des Lugées. Son président, Christian Esplandiu a détaillé à coté du maire Jean-Guy Perrière, et du président de l’Udotsi (Union départementale des Offices de tourisme de Gironde), Alain Vivien, les résultats entre « sol y sombra ». Pour les non hispanophiles, certains résultats baignent dans la belle lumière du soleil ? D’autres sont dans la zone d’ombre et devront être améliorés.
Financièrement, qualitativement et quantitativement il affiche un bon bilan. Classé 5 étoiles, reconnu pour la qualité de son accueil, l’OT a progressé en nombre de visiteurs. Pourtant, certaines activités sont franchement à repenser. La fête de l’huître, gros pourvoyeur du budget de l’OT avec 110 000 euros de recettes, va continuer sur ses bases (Vous comprendrez pourquoi en allant à notre reportage sur cet événement, vu coté coulisses et participants).
Une mention spéciale a été décernée à Alexandre, le très énergique guide-animateur qui est capable de vous faire déguster des insectes frits en guise d’apéro. Il a conduit plus de 1600 visites nature cette année. Mais les soirées country et l’élection de Miss Arès sortiront, elles, du cadre de référence. D’autres manifestations, plus en phase avec les goûts et l’envie du public, seront proposées.
Mais le sujet qui inquiète la municipalité et l’OT concerne une loi en préparation visant à mutualiser les Offices du tourisme au sein d’un organisme intercommunal (SIBA ?). En quoi est ce problème ?
Lanton, Audenge, Biganos
Remise du label Générosité de l’accueil
Lanton, Audenge, et Biganos se sont rassemblées, depuis plusieurs années pour créer l’Office de Tourisme Intercommunal « Coeur de Bassin », et répondre ensemble aux demandes de touristes difficiles à capter avec un seul programme communal, en additionnant leurs atouts. Comme à Arès, l’office de tourisme s’est vu remettre cette année le label Générosité de l’accueil. Mais chaque ville a gardé son antenne locale, et créé des emplois sur sa commune. L’OTI Coeur de Bassin dispose d’un budget de 400.000 € provenant pour moitié d’un financement des trois communes, pour l’autre partie, des taxes de séjour et des recettes provenant des trois antennes de Lanton, Biganos et Audenge.
Et demain ?
Est ce que la mutualisation peut fonctionner pour dix communes ?
Ce qui fonctionne pour trois villes motivés pour développer un tourisme vert (voir notre article du 10/05 dernier), aux intérêts communs évidents, de taille et population similaires, peut il s’appliquer sur dix communes autour du Bassin ? Si l’opération Bicyclettes bleues furent un succès, c’est parce que les sociaux professionnels et notamment l’ACBA y a beaucoup travaillé. Les maires s’étaient mis d’accord via le SIBA sur UNE manifestation dont chacun pouvait tirer bénéfice.
Certains élus locaux, comme Jean Guy Perrière, craignent qu’en centralisant la gestion des activités touristiques, les villes perdent l’implication des acteurs locaux, et la maitrise des manifestations et du budget. La loi est loin d’être votée et nos élus auront le temps de se parler pour travailler et agir … dans l’intérêt commun, bien sûr.
Michel Lenoir